L’hydrogène, c’est le domaine de prédilection des constructeurs japonais, qui développent l’hydrogène depuis de nombreuses années et restent méfiants vis-à-vis du véhicule électrique. Si de nombreux constructeurs misent principalement sur la voiture électrique, dont Stellantis fait partie, le groupe choisit également une autre voie alternative, la pile à combustible remplie d’hydrogène, permettant de produire de l’électricité pour une automobile ou un VUL (Véhicules Utilitaires Légers).
Des VUL avec jusqu’à 500 km d’autonomie
Stellantis développe sa solution de pile à combustible, associée à l’hydrogène, une combinaison très bien adaptée aux besoins des VUL, les professionnels ayant besoin d’une grande autonomie, et également d’une recharge rapide, sans pour autant diminuer la charge utile. Le groupe est le premier constructeur au monde à proposer en série des véhicules utilitaires à hydrogène. Il s’agit pour Stellantis de l’application du plan « Dare Forward 2030 », un plan qui devrait permettre aux 14 marques du groupe d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2038, et au passage d’atteindre 300 milliards d’euros de chiffre d’affaires à cet horizon !
Stellantis veut devenir leader mondial des VUL à hydrogène d’ici 2027 et rapatrie la fabrication de ses fourgons de moyenne et grande tailles, qui disposent de piles à combustible dans les ateliers du constructeur (à Hordain, en France) et non plus fabriqués en Allemagne, dans une usine spécialisée dans ce domaine. 5 000 véhicules à hydrogène pourront être fabriqués chaque année.
Un prêt de 4,4 milliards d’euros
4,4 milliards d’euros, c’est le montant d’un emprunt bancaire de l’ACC (Automotive Cells Compagny), l’entreprise codétenue par Stellantis, Mercedes-Benz et TotalEnergies, afin d’accélérer le développement des batteries ACC et surtout la fabrication de trois « gigafactories » pour assurer la fabrication des batteries lithium-ion — une en France, une en Allemagne et la troisième en Italie.
Tavares ne croit pas au 100 % électrique
Il est bon de rappeler que Stellantis, par l’intermédiaire de son directeur général Carlos Tavares, a toujours eu des doutes avec la politique « 100 % électrique ». Pour lui, il s’agit d’une transition un peu trop radicale, et il a fait en sorte que Stellantis puisse se retourner, si un jour, peut-être pas si lointain que ça d’ailleurs, le 100 % voiture électrique n’était plus une priorité…
Les plateformes développées par l’entreprise peuvent être adaptées et accueillir une motorisation thermique, essence ou diesel. Une vision plutôt réaliste de l’industrie automobile en pleine mutation. Stellantis ne met pas tous ses œufs dans le même panier… Mieux vaut prévenir que guérir.
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