Thales va donner un coup d’accélérateur au développement de l’intelligence artificielle en France. L’entreprise spécialisée dans la défense et les technologies a annoncé son intention de rassembler près de 600 chercheurs spécialisée dans l’IA au profit « de la recherche, des capteurs et des centres de commandements dans la défense ». Nommé « cortAIx », ce laboratoire, dont la majorité des membres travailleront en France, aura vocation à bâtir des solutions d’IA à destination de toutes les entités du groupe. Près de 150 chercheurs travaillent déjà sur le site de Palaiseau (Essonne). D’après Patrice Caine, PDG de Thales, l’accélérateur cortAIx serait d’ores et déjà le numéro un européen. Le laboratoire travaillera en étroite collaboration avec l’ensemble des ingénieurs spécialisés dans les capteurs au sein du groupe.
Thales, le champion des « systèmes critiques »
Contrairement à ChatGPT ou la solution de Mistral AI, les solutions développées par Thales (18,4 milliards d’euros) n’ont pas vocation à être « visibles » et être utilisées par le grand public, elles portent sur des systèmes embarqués et critiques, notamment dans le traitement et l’analyse des données récupérés par ses équipements. In fine, l’IA servira à la prise de décision par les acteurs utilisant les produits Thales. Preuve des avancées de l’industriel français dans l’IA : Thales aurait déposé une quarantaine de brevets dans ce domaine en Europe. Avec ses avancées dans l’IA et dans le quantique — Thales travaille sur le développement d’une solution de chiffrement post-quantique —, le groupe d’électronique confirme son statut d’acteur incontournable dans la défense et l’aéronautique.