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Idriss Aberkane : « Entrepreneur, c’est le métier le plus difficile au monde ! »


Considéré comme le génie hyperconnecté des neurosciences appliquées, le Dr Idriss Aberkane est un entrepreneur social 4.0, expert du cerveau humain et de l’écologie positive.

Entreprendre - Idriss Aberkane : « Entrepreneur, c’est le métier le plus difficile au monde ! »

Considéré comme le génie hyperconnecté des neurosciences appliquées, le Dr Idriss Aberkane est un entrepreneur social 4.0, expert du cerveau humain et de l’écologie positive.

Quel est votre regard sur la crise sanitaire, économique et sociale actuelle et les décisions du gouvernement français ?

Idriss Aberkane : Elles démontrent l’incurie généralisée de l’Etat français, on ne peut pas dire les choses autrement. On a eu des pays qui ont eu très peu de morts par 10 000 habitants. Taïwan a eu moins de vingt morts au total. Rapporté à la population française, ce serait une division par plus de 1000 des morts que nous avons eu en France. On voit donc qu’il est possible de gérer cette crise autrement sans détruire l’économie. La Suède n’a pas confiné par exemple, pas plus que la Corée du Sud d’ailleurs.

On peut donc gérer la crise sanitaire sans détruire l’économie et sans pousser les petits commerçants et les étudiants au suicide, ce qui est insupportable et gravissime ! Et en plus, au final, les résultats sanitaires ont été catastrophiques en France. On le sait, la France n’est pas du tout bonne élève en la matière.

Vous allez jusqu’à parler de désinformation ?

Tant que le gouvernement sera son seul critique, tant que les seules sources données à la population seront celles du gouvernement, on n’ira pas très loin. Le Français moyen est aujourd’hui libre d’aller sur internet pour consulter les chiffres, voir la mortalité à Taïwan ou en Corée, regarder quel pays a confiné ou pas, et constater que la principauté de Monaco, qui est pourtant est des états les plus denses au monde, n’a absolument pas fermé ses restaurants, pas plus qu’elle n’a confiné, et elle n’a pas eu plus de morts par 10 000 habitants.

Toutes ces choses-là, évidemment, devraient être encouragées chez le citoyen. Je considère même que ça fait partie du devoir-même de la citoyenneté que de se renseigner de manière objective sur l’efficacité de son gouvernement et ne surtout pas prendre sa communication pour argent comptant.

Quelle serait la bonne stratégie ou la bonne solution ?

Le problème aujourd’hui, c’est le consensus et le fait que tous les médias ne jouent pas leur rôle. Certains groupes de presse vont encore plus loin en soutenant le gouvernement Macron, comme par exemple le Groupe Lagardère que certains médias indépendants viennent de pointer comme un obligé de Bercy, grâce à un soutien d’un demi-milliard d’euros qui lui a été attribué. Le consensus aujourd’hui, véhiculé par ces groupes de presse, est que le gouvernement a bien géré la crise.

Et la plupart des médias comme des gens ne cherchent pas à discuter ce consensus, ni à le contester scientifiquement ou à le comparer à d’autres chiffres complètement vérifiables. Pourtant, l’information du public est essentielle. Normalement, les médias devraient être un contre-pouvoir et ils ne devraient en aucun cas soutenir les erreurs du gouvernement. Comme disait Jack London : « Le but est de porter la plume dans la plaie. » Aujourd’hui, les médias n’ont absolument pas fait ce travail, alors qu’il était possible de gérer cette crise autrement.

Vous n’êtes pas tendre non plus avec certains médecins pourtant en première ligne…

Quand on a le professeur Gilbert Deray, sur le plateau de BFMTV, qui lance l’idée d’un nouveau confinement généralisé, tout en ne déclarant pas au préalable ses conflits d’intérêt – ce qui est illégal en droit français – et qui donne des informations fausses comme la possibilité d’avoir des vaccins pour tous les variants dans neuf mois, et bien, normalement, les médias devraient le contredire immédiatement et ils devraient même ne plus l’inviter. Force est de constater que ce n’est pas le cas.

Quelles sont d’après vous les pistes les plus urgentes pour relancer notre économie et nos entreprises ?

C’est précisément sur quoi nous avons travaillé lors du Tour SuperFrance (superfrance.org), une équipe à l’œuvre pour construire notre économie sur de nouvelles bases, avec de nouvelles résolutions et de nouveaux objectifs. Nous avons fait l’été dernier 13 étapes en deux semaines, pour montrer que la France avait des solutions exportables. C’est simple, de manière générale, pour créer des emplois, il faut distribuer des solutions.

C’est ce qu’on a appelé « la méthode P.S.D. » : constater un Problème (P), identifier une Solution (S), et la Distribuer (D). C’est essentiel, car si on ne distribue pas les solutions qu’on a trouvées, on ne gagne pas d’argent. C’est évident pour les entrepreneurs qui vous lisent, mais absolument pas pour la majorité du public.

Vous voulez dire qu’on a des idées mais qu’on ne sait pas les vendre ?

Oui, c’est cela. Premier exemple, peu de Français le savent, l’imprimante 3D a été inventée en France et le CNRS a clairement dit que ce n’était pas intéressant dans les années 80. Deuxième exemple, le laser. La France en a été un des pionniers et dans les années 70, le CNRS avait cette blague rapportée dans le journal Le Monde « Laser à quoi ? Laser à rien ». D’une façon générale, nous sommes très bons pour produire des solutions en France, mais très mauvais pour les distribuer. Et pourtant, il suffirait de se concentrer sur la distribution des solutions que nous avons en France.

Des exemples à nous donner ?

Nous en avons vu plein pendant notre tour, comme « Les coiffeurs justes », un groupe de coiffeurs qui récupère des cheveux pour fixer des hydrocarbures, ou comme ce jeune entrepreneur capable de produire des batteries entièrement comestibles, donc plus que biodégradables ! On a vu tout un tas d’entrepreneurs qui avaient des solutions mais qui ne les distribuaient pas à grande échelle, seulement de manière locale, à l’échelle d’un village par exemple.

Réellement, nous avons tout ce qu’il faut pour réussir, mais la France est beaucoup trop centralisée aujourd’hui et en plus, par un syndrome de Stockholm qui est malheureusement consternant, certains entrepreneurs sont absolument ravis de voir Bruno Le Maire arriver pour leur donner son attention. Ce qui n’est pas du tout le cas aux Etats-Unis, où moins on voit l’Etat fédéral, mieux on se porte ! En France, cette subservience à l’Etat est devenue pathologique. Certains entrepreneurs sont même convaincus qu’ils ne pourront rien faire si l’Etat n’intervient pas.

Vous avez écrit plusieurs best-sellers dont «Libérez votre cerveau». Comment libérer le cerveau des entrepreneurs en cette période de charge mentale, pour les aider à résister, à rebondir et à créer ?

La réponse, c’est la concentration. D’une façon générale, en entreprise, on ne peut pas réussir sans focus. C’est une règle absolue ! Et on la trouve depuis l’Antiquité, depuis que les entreprises existent. Ce que l’on a vu dans cette crise, c’est que les entreprises étaient capables de se recentrer sur ce qu’elles savaient bien faire et aussi, pour augmenter leur concentration et réduire leur charge mentale, ce qu’elles aimaient faire.

C’est la théorie que j’avais évoquée dans mon livre : le « Love can do », c’est-à-dire « fais ce que tu aimes et ce que tu sais faire ». Ce que les Japonais résument en « fais ce que tu aimes, ce pour quoi tu peux être payé et ce dans quoi tu es bon ». Avant le Covid, beaucoup trop d’entreprises étaient dispersées dans plusieurs directions et malheureusement, ça n’a pas pardonné au moment des chocs de distribution qu’ont été les confinements.

Pour vous, l’erreur absolue, ce sont les différents confinements ?

C’est évident ! Le choc le plus lourd n’a pas été le Covid mais bien les confinements et les choix de l’Etat d’appliquer des méthodes qui n’ont pas été validées par la science et qui n’ont pas fait leurs preuves. Je l’affirme avec toute la rigueur scientifique nécessaire. La source est le professeur John Ioannidis de Stanford qui a publié une étude absolument sans appel sur la contre-productivité totale des confinements en matière sanitaire pour le Sars-Cov-2. Après ce choc immédiat, on a vu des entreprises, prenons le cas de la restauration, qui se sont tout de suite adaptées en produisant des paniers repas très facilement livrables.

Certaines ont même augmenté leur chiffre d’affaires pendant les confinements. D’autres en revanche n’ont pas cherché ou mis en place de réponses particulières et se sont retrouvées à encaisser le choc. Pourtant, en matière de combat, on le sait, encaisser le choc n’est jamais la bonne stratégie, il faut accompagner le choc, plutôt que de le subir pleinement. Pour les entrepreneurs, c’est ce qu’on appelle un pivot. Une situation comme celle-là, il y en a eu plein dans l’Histoire.

Je pense aux entrepreneurs italiens après la guerre, qui ont su accompagner le choc pour rebondir à l’image de Vespa. Idem pour Honda au Japon. Dans toute crise, il y a des opportunités. Mais pour cela, je le répète, il ne faut absolument pas attendre que ce soit l’Etat qui donne cette impulsion.

Qu’est-ce qui différencie le succès de l’échec selon vous en matière entrepreneuriale ? Est-ce avant tout le mental des dirigeants ?

I.A. : Oui, c’est ce que disait justement Soichiro Honda, le fondateur de Honda : « La différence entre le succès et l’échec, c’est un essai supplémentaire. » Tous les entrepreneurs ont échoué. Prenez le cas du Colonel Sanders de KFC – qui n’était pas colonel d’ailleurs – c’est un type qui avait un nombre de faillites incalculable derrière lui et puis à 65 ans, il s’est dit « Love can do », « il me reste peut-être quinze ans à vivre, alors autant essayer de vendre ma recette de poulet frit ». Il a fait plus de 500 restaurants avant qu’il y en ait un qui veuille lui acheter sa recette.

Les gens ne comprennent pas qu’entrepreneur, c’est le métier le plus difficile au monde ! Je ne plaisante pas, et ce, toutes catégories confondues, devant l’Armée, les pompiers et même les médecins qui rendent au public des services qui sont extraordinaires. Et comme l’a si bien dit Nassim Nicholas Taleb : « Si vous touchez un salaire tous les mois, remerciez quelqu’un qui a pris un risque pour vous. » Toucher un salaire, ça n’existe que s’il y a derrière quelqu’un qui a pris des risques.

Et ce quelqu’un, c’est toujours l’entrepreneur, il n’y en a pas d’autres ! En France, la plupart des gens en sont totalement inconscients. Aux Etats-Unis, c’est l’inverse, ils en ont conscience, car c’est un pays de pionniers qui devaient devenir autosuffisants pour survivre.

En France, le problème vient-il de la centralisation et d’un système social ultra protecteur ?

Oui, cela vient d’un Etat trop centralisateur et d’un problème qui tient à la structure même des aides sociales. Et puis au fait que 57% du PIB, ce sont les dépenses de l’Etat, ce qui va bien au-delà des dépenses sociales. A partir du moment où 57% de notre économie sont contrôlés par l’Etat, directement ou indirectement, on a du mal à comprendre ce qu’est un risque et ce qu’est un preneur de risques, et on a encore plus de mal à les respecter, puisque ça ne constitue pas un plan de carrière. Il y a des pays où c’est l’inverse.

En Allemagne, le prestige est atteint, non pas quand on devient docteur, mais quand on a créé une entreprise et des emplois. C’est valable aussi aux Etats-Unis où des professeurs de Stanford disent à certains de leurs étudiants : « vous êtes trop malins pour suivre mes cours, allez créer votre entreprise ». C’est une vision à l’opposé du système académique français. Créer une société quand on est un universitaire en France, c’est une dégradation dans tous les sens du terme. On dégrade sa recherche et on dégrade son rang…

On n’a jamais autant entendu parler de digitalisation et d’écologie positive. Ce sont les 2 clés indispensables des entreprises d’avenir ?

Oui, parce que ça présente des opportunités qui sont comparables à celles de la Révolution industrielle. C’est comme si vous aviez demandé à une entreprise en 1850 « la machine à vapeur, est-ce une opportunité ? ». La réponse eut été dans ce cas bien plus claire : ce n’est pas seulement une opportunité puisque les entreprises qui ne vont pas l’adopter vont mourir. La digitalisation d’une part, et l’idée d’autre part qu’on peut transformer ses déchets en patrimoine ou en actifs, ce sont en effet les clés. Savez-vous qu’Apple a acheté presque toutes les décharges électroniques dans le monde ?

En dix ans, le géant américain a fait main basse de la façon la plus légale et la plus morale sur ce marché, en essayant d’obtenir un monopole. La société la plus riche du monde se précipite pour collecter des déchets, parce qu’elle sait que dedans se trouvent l’or, le cuivre et l’argent du futur. Et c’est valable pour tous les déchets. Faire de l’actif avec quelque chose qui est considéré comme du passif, ça concerne toutes les entreprises et ça peut rapporter à toutes, aussi bien aux TPE qu’aux grands groupes ; ça va donc des « Coiffeurs justes » jusqu’aux décharges électroniques d’Apple.

Dans votre livre « L’âge de la connaissance », vous écrivez que c’est l’économie de la connaissance qui peut nous assurer un développement durable. Expliquez-nous.

Ce qui nous manque, c’est la connaissance. De façon générale, le savoir est la seule richesse que l’on puisse entièrement dépenser sans en rien la diminuer. Le développement durable n’est qu’un problème de connaissance. Les problèmes d’énergie aussi. C’est valable pour les écosystèmes aussi. Dès lors qu’on considère les écosystèmes non pas comme des sources de matières premières mais des sources de savoir, là aussi on a résolu le problème. On peut exploiter la forêt amazonienne pour en sortir des molécules, des techniques de matériaux.

D’une façon générale, ça rapporte énormément d’argent. Si on exploite la nature pour chercher des barils de connaissances plutôt que des barils de matières premières, on laisse la nature intacte – puisqu’on la lit simplement, on ne la détruit pas – et en plus, on augmente nos marges et nos exports, puisque le baril de connaissances se négocie beaucoup plus cher que le baril de matières premières sur les marchés internationaux ! Donc le développement durable est entièrement réductible à l’économie de la connaissance.

C’est l’objet de la Fondation Bioniria que vous présidez autour de la « Bioinspiration » ?

Oui, car la Bioinspiration, c’est considérer que la nature est avant tout une source de connaissances avant d’être une source de matières premières. Cela revient à dire que si l’on exploitait l’économie de la nature comme une source de connaissances et non de matières premières, on n’aurait plus d’opposition entre nature et économie. En résumé, la nature transcende tout le développement durable.

Vous invitez la nouvelle génération à se tourner vers quoi aujourd’hui ? L’entrepreneuriat ?

Oui, c’est clair, l’entrepreneuriat ! Et je le dis sans ambages. J’ai perdu mon temps dans ma jeunesse à faire trois Doctorats. On le voit bien aujourd’hui, les diplômes se dévaluent, tant dans les pays industrialisés que les pays émergents. Et cette dévaluation vient du fait que le monde académique est en situation de pourrissement comme le dit Nassim Nicholas Taleb, c’est-à-dire qu’il opère en vase clos, complètement détaché des problématiques du monde réel, en particulier en termes de carrière.

Or, les problèmes du monde réel nécessitent de faire des essais et des erreurs. La machine à vapeur a fait beaucoup plus pour la science de la thermodynamique que cette dernière a fait pour la machine à vapeur. Ce sont des gens qui ont mis les mains dans le cambouis et qui ont fait des essais-erreurs qui ont permis tous les progrès, et c’est vrai dans tous les secteurs.

Quel conseil donner aux jeunes ?

Le conseil que j’ai à donner aux jeunes, c’est de commencer l’essai-erreur tôt, car il est pour moi comparable à l’épargne ; plus on commence tôt, plus on le fait fructifier. Or, dans le monde universitaire, il n’y a aucun essai-erreur. Donc je dis aux jeunes, si vous vous retrouvez dans un cursus universitaire qui ne vous fait prendre aucun risque, qui ne vous met pas en capacité de faire un prototype, arrêtez ! Ce qui permet à un jeune aujourd’hui d’avoir un avenir, c’est la voie du prototypage.

Aujourd’hui, un CV avec des diplômes ne vaut rien face à un portefeuille pour être pris au sérieux. C’est ce qui m’intéresse quand je recrute un candidat : quel est son portfolio ? Qu’est-ce qu’il a produit ? Les diplômes, je m’en fous. C’est pour cela qu’il faudrait que les candidats diplômés sortent avec un porte-feuille, mais le monde universitaire ne leur propose pas, à l’exception de quelques écoles de commerce, car les cours ne sont pas orientés vers le monde réel.

Vous dites que le monde politique n’est pas non plus adapté au monde réel ?

Oui, c’est la même chose ! Nous avons des personnalités politiques et des gouvernants qui ne rendent plus compte à ceux qui les ont élus. Et ces systèmes qui sont en vase clos, sont toujours la marque ou la voie vers la corruption et le pourrissement.

Face à tous les défis du monde d’après, êtes-vous plutôt optimiste pour nos entreprises, et si oui, pourquoi ?

Si je n’étais pas optimiste, je n’aurais pas fait le Tour SuperFrance. On dit souvent que la France c’est un paradis dont les gens sont convaincus qu’ils sont en enfer. L’enfer français vient de cette relation peuple-Etat. Et ça remonte au temps de Charlemagne ou du moins à François Ier. Ce que les Français attendent de leur Etat et ce qu’ils attendent d’eux-mêmes est totalement incorrect. Il suffirait de changer ces deux points pour complètement changer l’économie française.

Si les Français mettaient sur la table leur illusion que l’Etat crée des emplois, ça changerait la donne. Car la seule fonction de l’Etat c’est de laisser les entreprises créer des emplois. Je suis convaincu que 2 Français sur 3 ne sont pas au clair avec ça. L’Europe adore se suicider. Dans les cent dernières années, elle l’a fait deux fois, avec les deux guerres mondiales. Et on recommence, dans une moindre mesure, avec les confinements. Sacrifier des gens pour rien, c’est l’une de nos spécialités !

Et c’est ce qu’on est en train de faire avec nos petites entreprises, nos commerces et nos jeunes. Dans le contexte de la crise sanitaire, il y avait d’autres solutions que le confinement. Aujourd’hui, scientifiquement, il n’y a que des preuves de sa contre-efficacité.

Quel message avez-vous envie de passer aux entrepreneurs qui nous lisent ?

J’ai envie de leur dire : « Just do it ! » Il ne faut pas attendre. Je dirais même, à l’image du slogan de la Silicon Valley, « Don’t worry, by crappy ». Ne perdez pas de temps, allez-y, faites des essais-erreurs, prototypez. Bref, lancez-vous, car personne ne le fera pour vous !

Propos recueillis par Valérie Loctin

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