Tribune. Désormais, le besoin, l’envie, de consommer local est toujours présent chez les citoyens. L’alimentation est un besoin primaire et reste l’un des postes de dépenses les plus importants avec des mesures d’hygiène renforcées et un peu d’inventivité, les agriculteurs et les structures des circuits courts continuent d’approvisionner leurs clients habituels, mais captent aussi de nouveaux consommateurs limités dans leurs déplacements. Un choix gagnant-gagnant qui permet de manger des produits de saison tout en soutenant les producteurs de nos territoires.
En tant qu’alternative à la grande distribution, les circuits courts ont un rôle à assumer. Ce modèle prend tout son sens face aux enjeux auxquels sont confrontés le secteur, l’agriculture d’aujourd’hui artificialisant les sols, appauvrissant les exploitants et la biodiversité, induisant des conséquences désastreuses sur l’environnement – sans parler des effets néfastes qu’elle peut avoir sur la santé.
Par ailleurs, les circuits courts permettent de rémunérer correctement les agriculteurs, qui perçoivent en moyenne plus de 60% du prix du produit final, contre une dizaine de pourcents via la grande distribution. Une meilleure rémunération pour les producteurs, c’est une plus grande protection face aux conjonctures économiques défavorables, comme celle du coût des matières premières qu’ils doivent affronter actuellement.
Des agriculteurs mieux payés peuvent aussi plus facilement innover, avancer, pour trouver des solutions, mettre en place des techniques allant vers plus de qualité des produits et de respect de l’environnement, notamment par une transition vers des cultures agroécologiques.
Aujourd’hui, la multiplication des cartes interactives témoigne de la diversité des offres alimentaires locales sur l’ensemble du territoire et de l’importance de maintenir ces filières de proximité. Elles font office d’annuaire des producteurs, de points de vente et d’outils pour passer commande et payer en ligne.
Cedric Leboussi