Composé de 18 sociétés organisées en trois pôles – Ingénierie, Développement et Investissement -, le GROUPE IDEC combine aujourd’hui la puissance et le levier d’un grand groupe mais également l’agilité et la capacité d’écoute de structures à taille humaine. A sa tête, Patrice Lafargue redouble d’ambition pour le Groupe en visant l’international.
Quelle est la réalité du GROUPE IDEC ?
Nous sommes en mesure d’apporter une réponse globale et sur-mesure à nos clients et partenaires (entreprises, collectivités et particuliers). Le GROUPE IDEC est l’un des rares acteurs globaux du marché immobilier français présent sur tous les métiers (aménagement, promotion, investissement, conception-construction) et tous les domaines d’activité (résidentiel, industriel, logistique, activité, bureaux, commercial, aménagement d’intérieur…).
L’activité du Groupe s’articule autour de trois métiers : l’ingénierie, la promotion et l’investissement. Quelle est aujourd’hui la réalité de ces trois départements ?
Le pôle Ingénierie est aujourd’hui composé de sept sociétés en ingénierie pure (Idec, Pharmadec, Thebault Ingenierie, Sequabat, Cecia Ingenierie, Adf), dont des sociétés sont leaders en ingénierie comme Idec sur la partie logistique, et trois sociétés spécialisées dans le domaine agroalimentaire.
Nous avions déjà une société d’agroalimentaire qui n’intervenait que sur des opérations clés en main, nous avons donc souhaité acquérir deux autres structures afin de pouvoir assurer la maîtrise d’œuvre dans l’agroalimentaire, en complément de notre savoir-faire existant.
Le pôle Développement, quant à lui, est composé des trois sociétés : Faubourg Promotion, Faubourg Immobilier et Faubourg du Commerce.
L’activité de promotion en immobilier d’entreprise est particulièrement dynamique : 14 parcs logistiques, d’activités ou bureaux sont en cours de commercialisation, soit plus de 500 hectares en développement et 1,5 million de m2 constructibles.
Faubourg Promotion est devenu le premier aménageur privé en immobilier d’entreprise, en l’espace d’une quinzaine d’années, avec 350 hectares de fonciers en cours d’être aménagés ou aménagés par nos équipes pour nos partenaires, communes ou collectivités.
Le Parc de Wissous (91) de 30 hectares a permis la création de près de 1 000 emplois à travers l’implantation d’entreprises dynamiques comme le Groupe Pomona ou Samada. Spécialisée dans le développement de programmes résidentiels, l’entité Faubourg Immobilier créée en 2006 a pris une importance croissante et se développe au-delà même de nos espérances.
Nous avons signé 382 logements en 2017 et 22 programmes sont en cours de commercialisation ou de développement avec 890 logements signés estimés en 2018. Nous ambitionnons 1 500 logements sur 2020. Pour l’heure, nous sommes très présents sur la 1ère couronne parisienne mais les pistes de développements sont multiples car cette société est encore très récente.
Nous avons un nombre important de programmes pouvant permettre d’amplifier notre pénétration, l’idée étant ensuite de faire de la promotion résidentielle sur l’ensemble du territoire.
Nous sommes aujourd’hui présents à Bry-sur-Marne (Val-de-Marne, 206 logements), à Asnières- sur-Seine (Hauts-de-Seine, Lumin’&Sens 50 logements + Artchipel 341 logements), à Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine, Majestic – co-promotion Nexity 121 logements), au Vésinet (Yvelines – 31 logements) et à Deauville (Calvados, 111 logements).
Cette activité exige un niveau de qualité très élevée qui se manifeste dans le choix de l’emplacement, l’architecture, l’intégration environnementale jusqu’au design intérieur des logements. Groupe Idec Invest, pour sa part, est l’investisseur en immobilier d’entreprise pour le groupe qui finance et développe essentiellement des projets immobiliers pour nos clients.
Quel est le positionnement du Groupe dans son univers concurrentiel ?
Nous avons des concurrents par branche mais nous sommes peu nombreux à combiner ces multiples compétences (aménageur, promoteur, concepteur, constructeur et investisseur).
Nos domaines d’expertise sont très étendus dans la mesure où nous couvrons un large périmètre allant de la logistique à l’industrie. Nous couvrons aujourd’hui l’ensemble du secteur immobilier en France.
Quelles sont les grandes tendances du marché ?
Nous évoluons sur des marchés très dynamiques dans les domaines de la logistique et de l’agroalimentaire. Sur la partie logistique, nous surfons sur un phénomène de croissance qui se traduit par une évolution en termes de taille de projet.
Le lancement de nouveaux produits est-il un sujet d’actualité ?
Nous sommes toujours à la recherche de leviers de croissance. Nous sommes déjà matures sur nos métiers d’origine – la logistique et l’industrie -, et nous sommes en recherche constante de nouveaux secteurs afin d’investir des moyens humains et financiers.
Nous réfléchissons donc au développement de nouveaux produits afin de proposer des services complémentaires et additionnels, et pourquoi pas, créer au sein du Groupe une nouvelle entité spécialisée dans un métier annexe à l’immobilier, comme l’énergie.
Quels sont vos objectifs ?
Dans l’Hexagone, nous souhaitons maintenir notre leadership sur de nombreux marchés, comme la construction d’usines agroalimentaires ou d’entrepôts logistiques, aussi bien sur des grands projets que des projets à taille plus humaine.
En 2018, par exemple, nous construisons le plus grand projet logistique de France pour Conforama via nos partenaires Gazeley et Argan à Tournan-en-Brie (77) de 200 000 m2, et une usine de poudres de lait de 19 300 m2 pour la Sill à Landivisiau (29), ainsi qu’un ensemble de 2 850 m2 dédié à la production de produits de charcuterie pour la PME Lucullus à Prouvy (59).
Nous entendons poursuivre notre développement sur d’autres marchés tels que le domaine pharmaceutique, la santé avec les Ehpad…
Le marché français est-il suffisant pour construire l’avenir du groupe ?
Le GROUPE IDEC a atteint une taille intéressante qui nous permet de nous positionner sur n’importe quel type de dossier. Solidement implanté en France, nous accélérons, depuis 3 ans, notre développement à l’international. L’entreprise, qui n’a que 18 ans d’existence, a réalisé 410 M€ de CA en 2018.
Nous pouvons donc continuer d’avancer sereinement. La véritable croissance du Groupe et sa sécurité passent désormais par l’international : nous souhaitons accompagner nos clients dans leurs projets à l’étranger. Ne pas nous cantonner d’être présents dans un seul pays sera par ailleurs un gage de sécurité en termes d’activité.
J’ai toujours souhaité ne pas être mono-produit et je considère, selon la même logique, que nous devons désormais ne plus être mono-pays. Nous avons pour ambition de dupliquer notre modèle et le type d’organisation à l’international.
Quelle est votre stratégie en matière de développement à l’international ?
Viser l’international présuppose de trouver des accords de partenariat avec des acteurs avec qui nous pouvons nous assembler (GROUPE IDEC a noué un partenariat avec Kajima aux États-Unis en 2017, NDLR).
Nous devons prioritairement trouver des sociétés d’ingénierie qui puissent s’intégrer au sein du groupe, afin de disposer des bases techniques requises pour pouvoir ensuite aborder sereinement les autres sujets. Cette année 2018 fut extrêmement riche en matière de projet d’extension à l’international.
L’activité étant très porteuse, nous avons créé GROUPE IDEC INTERNATIONAL et nous continuons d’investir. En Octobre 2018, nous sommes rentrés au capital de la société britannique Simons Group, positionnée sur la promotion (commerces, résidentiel, activités), la construction (immobilier commercial, logistique et de santé) et l’architecture (conseil en conception de projets).
Nous venons aussi de rentrer au capital du promoteur anglais Bloc. Ces opérations marquent une nouvelle étape dans notre offensive internationale. Nous partageons des enjeux communs avec ces nouveaux partenaires et nous entendons unir nos forces afin d’apporter à nos clients et prospects la connaissance et la position de force sur nos marchés respectifs.
Dans le même temps, nous sommes implantés en Suisse avec un partenaire industriel local avec qui nous avons des projets de développement communs.
Quelles sont vos ambitions sur le marché asiatique ?
Nous avons développé d’importants projets en Asie, par opportunité sans que cela soit anticipé ni planifié. Nous avons un magnifique potentiel de développement sur cette zone. Nous cherchons d’autre part à rentrer au capital d’une société.
Celle-ci nous fera gagner un temps précieux dans la mesure où elle couvre l’ensemble de l’Asie et dispose d’une importante capacité technique. Nous avons des accords de principe avec ce partenaire que nous souhaitons pouvoir entériner avant fin 2018.
Nous avons beaucoup à apprendre sur tout ce qui est développement de parcs d’activités, parc logistiques et industriels en Chine, mais nous comptons nous appuyer sur l’expertise technique de notre partenaire. Nous allons également recruter.
Nous avons noué des accords avec de grosses entreprises chinoises et des entreprises du gouvernement qui vont également nous soutenir dans la mesure où elles seront associées à nos projets. Sur le marché chinois, nous avons créé des sociétés spécialisées en logistique, notamment sur des dossiers liés à la route de la soie.
L’Europe constitue-t-elle une cible intéressante ?
Nous avons un développement à conduire en Europe mais nous avons conduits de nombreuses opérations cette année, l’opportunité qui s’est présentée en Asie ayant quelque peu perturbée notre organisation. Nous n’excluons pas à l’avenir de continuer à nous implanter en Europe, et particulièrement en Europe de l’Est.
Pourquoi avoir décidé d’ouvrir votre capital ?
Notre rythme de croissance nous a poussé à réfléchir à cette possibilité. Nous avons ouvert pour la première fois notre capital à un minoritaire : le CM-CIC Investissement (Filiale du groupe Crédit Mutuel CM11, NDLR) a pris 25% en ouverture de capital, à hauteur de 64 M€.
Nous avions eu d’autres propositions mais je n’avais osé franchir le pas. Cette ouverture nous a permis de renforcer très largement nos fonds propres et nous permet d’avoir une capacité de développement plus rapide.
Sur la zone Asie, nous sommes sur des montages plus complexes, nous allons ainsi créer des joint-ventures avec des fonds d’investissement chinois.