Malgré la contraction de l’économie française et les difficultés rencontrées par l’industrie, de nombreuses PME et ETI continuent d’investir pour innover et conquérir des marchés.
L’automobile étant l’un des secteurs les plus durement touchés par la crise, les bonnes nouvelles se font rares. Mais il y en a. Début décembre, l’équipementier automobile Faurecia a annoncé un investissement 12 millions d’euros à Nogent-sur-Vernisson (Loiret). Le projet, qui consiste en un agrandissement de son usine, va permettre à Faurecia d’augmenter sa production d’armatures de sièges pour ses principaux clients (Renault-Nissan et Opel-PSA).
Dans la Drôme, c’est le groupe Saint Jean qui investit dans ce contexte économique difficile. Fondé dans les années 30, le fabricant de ravioles et de pâtes fraîches a prévu d’investir 48 millions d’euros pour étendre son site de production situé à Romans-sur-Isère. Ce projet devrait générer 150 emplois.
Profitant du plan de relance, l’entreprise Axyntis, basée à Pithiviers (Loiret), va elle aussi investir (8 millions d’euros) en s’appuyant sur le fonds d’accélération des investissements industriels dans les territoires. Cet investissement va permettre à la PME, dont les clients sont surtout des acteurs de l’industrie pharmaceutique, d’augmenter son chiffre d’affaires de près de 20 millions d’euros. « Le plan de relance est un accélérateur pour nous », précise David Simonnet, le PDG d’Axyntis.
L’eau et l’hydrogène ont le vent en poupe
Dans l’Orne, Roxane (Groupe Alma) lance une nouvelle ligne d’embouteillage. L’entreprise qui détient la célèbre marque d’eau minérale Cristaline modernise son site de production situé à Ferrière-Bochard. Montant total de l’opération pour Roxane : entre 20 et 23 millions d’euros. La fin des travaux est prévue pour 2021-2022. A terme, ce site sera en mesure de produire 100 millions de bouteilles par an. La PME dirigée par Luc Baeyens construit également une nouvelle usine en Allemagne.
Le secteur de l’énergie n’est pas en reste. L’entreprise sarthoise Qairos Energies prévoit de signer un chèque de 18,8 millions d’euros pour bâtir un site de production dont l’activité principale sera de transformer du chanvre en hydrogène. La société fondée par Jean Foyer, un ancien ingénieur dans le secteur automobile, table sur fin 2022 pour lancer la phase de commercialisation de son hydrogène vert.