Malgré des tentatives d’allègement de la fiscalité générale et l’existence de dispositifs d’incitation tels que le crédit d’impôt recherche, la France peine à compenser la hausse des taxes sectorielles spécifiques qui atteignent près de 1 milliard € annuellement, sans compter une clause de sauvegarde qui s’élève à 1,6 milliard € en 2023.
Cette situation crée un « effet de ciseaux » où les prix des médicaments sont parmi les plus bas d’Europe, tandis que les contributions fiscales s’alourdissent, asphyxiant ainsi un secteur crucial pour la souveraineté sanitaire du pays. L’industrie pharmaceutique, jadis leader européen en production de médicaments et en essais cliniques, a vu sa position se dégrader significativement, chutant à la sixième place en production et au troisième rang pour les essais cliniques.
New deal
Face à ces défis, le Leem propose un « new deal » visant à restaurer l’attractivité de la France pour les entreprises pharmaceutiques. Ce plan d’action urgent appelle à une réduction de la fiscalité et à une simplification des régulations pour permettre à l’industrie de maintenir son rôle vital dans la prévention, le traitement et la sauvegarde des vies, tout en soutenant l’innovation et l’accès aux traitements médicaux pour les patients.
Ce nouvel accord viserait non seulement à alléger les charges, mais aussi à revitaliser un secteur stratégique pour le pays, permettant à la France de redevenir un leader mondial de la santé. La durabilité économique est indispensable pour que les entreprises pharmaceutiques puissent investir de manière efficace dans la recherche et la production de médicaments essentiels.
Alexandre Bodkine
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