Alors que l’économie du sport connait une dynamique porteuse, Pascal Aguillou, journaliste depuis 20 ans et responsable national du nouveau programme de l’ISG (ISG Sport Business Management), apporte son éclairage sur ce secteur en plein essor.
Le développement de la pratique sportive, la dynamique des grands événements sportifs, l’exploitation de la data et la transformation digitale constituent de véritables leviers de développement pour les différents acteurs de l’écosystème du sport. « Ces opportunités sont associées de nouveau défis que les entreprises du sport doivent relever en se dotant de nouvelles compétences et en adaptant leur offre à un nouvel environnement porté par l’essor du numérique », explique Pasal Aguillou. Secteur d’activité à part entière, l’économie du sport requiert des profils qualifiés et expérimentés pour accompagner les transformations de l’écosystème du sport et offre de formidables opportunités professionnelles pour l’avenir.
Un secteur en transformation
« Bien que récent précise Pascal Aguillou le marché du sport business s’impose déjà comme un poids lourd de l’économie et de l’emploi avec un chiffre d’affaires de milliards d’euros et près de 448 000 emplois » Les nouveaux comportements des fans et l’émergence de nouvelles technologies sont en train de transformer la manière dont le sport est diffusé et consommé. Portée par ces nouvelles pratiques et ces nouvelles manières de consommer les médias du sport, l’économie du sport connaît une croissance soutenue et continue. Ce secteur en plein effervescence ne cesse de se réinventer pour soutenir le développement à venir du business du sport.
Le marketing sportif s’est professionnalisé et répond désormais à des objectifs de stratégie de marques qui l’intègrent distinctement dans leur stratégie globale. Il existe aujourd’hui une véritable culture du résultat, alors que le sponsoring sportif sustente les marques. « Le monde du sport » s’étant professionnalisé il y a seulement une quinzaine d’années, tout reste à faire dans ce secteur professionnel assez récent, indique le responsable de l’ISG Sport Business Management.
De la communication à l’impact social
Le marché de l’économie du sport fédère une myriade d’acteurs publics et privés autour de trois enjeux prééminents : la communication, le business et l’impact sociétal. Dans cet écosystème composé de cinq univers – les institutions publiques, les fédérations sportives, les clubs et les équipes, les industriels du sport, les sponsors et les entreprises qui utilisent le sport comme levier de communication, et les spectateurs -, les différents acteurs se croisent et s’interconnectent.
La France : un terrain de jeu très favorable
La France atteste d’un savoir-faire reconnu en matière d’organisation de grands évènements sportifs internationaux qui s’illustre à travers un agenda prestigieux, reflet de la place de la France dans le sport au niveau mondial. Championne en titre dans l’organisation d’évènements sportifs internationaux, la rance affiche un brillant palmarès depuis 2016 avec l’Euro 2016, le championnat du monde de handball en 2017, la Rider Cup en 2018, la coupe du monde féminin de football en 2019 et les championnats du monde de cyclisme sur piste en 2021. De événements de premier plan, à l’image de la Coupe du monde de rugby en 2023 et des Jeux Olympiques et Paralympiques en 2024 viendront compléter ce palmarès.
La France peut se prévaloir d’avoir déjà orchestré les cinq évènements sportifs les plus emblématiques : les Jeux olympiques d’été, la coupe du monde de football masculine, le Tour de France, le trophée de golf de la Ryder Cup et les Jeux Olympiques d’hiver. Chaque année, la France accueille le Tour de France, sans oublier Roland-Garros. Ces évènements de renommée témoignent du savoir-faire français en matière d’évènementiel, de communication et de marketing. « La coordination de ces événements d’envergure insuffle une dynamique très positive au secteur du sport business en France dont les perspectives sont illimitées et les débouchés multiples souligne l’ancien journaliste. Être français est une chance car la France offre l’un des plus beaux terrains d’accueil des rencontres sportives et de partage des valeurs du sport »
Saisir les opportunités liées à la professionnalisation du secteur
La France compte 360 000 associations sportives qui se regroupent en fédérations, ligues… Même à un niveau amateur ou semi-professionnel, il est possible de générer des revenus et de créer un écosystème à travers des partenariats et la mise en place de différentes actions. « De nombreuses associations ont aujourd’hui besoin de fonctionner avec des personnes formées et dont c’est le métier insiste Pascal Aguillou nous sommes désormais dans une logique de professionnalisation qui suppose l’apport de compétences et d’expertise. Nos étudiants sont formés de manière devenir des professionnels en mesure de répondre au problématiques de n’importe quel type de structure associative agence ». Le secteur professionnel du sport business présente un potentiel de développement énorme et de formidables leviers de croissance.
Par essence, le moindre évènement sportif est médiatique et génère de l’audience. « Tout reste à faire dans ce secteur encore très nouveau qui offre des opportunités particulièrement motivantes pour quelqu’un qui souhaite en faire son métier détaille le responsable du campus de Paris. Les étudiants que nous formons seront les acteurs de demain et participeront cette transformation quelle que soit la voie professionnelle dans laquelle ils s’engageront ».
L’événementiel, la communication et le merchandising
« Le sport est avant tout un événement, un divertissement et un spectacle. Étymologiquement « desport » signifiait « divertissement » en vieux Français », rappelle Pascal Aguillou. La communication est également un pivot essentiel. Aujourd’hui, les stratégies digitales permettent de valoriser des partenaires, de prévenir l’évènement lui-même, de le faire vivre, puis de le prolonger et de préparer les éditions suivantes. Le merchandising, le marketing, le sponsoring et l’hospitality constituent le troisième pilier du sport business.
De nouveaux métiers
Maîtriser l’oralité pour être capable de prendre la parole en public quel que soit la taille de l’auditoire en s’appuyant sur des outils de présentation visuelle est primordial. « Ces techniques s’apprennent, se maitrisent et se travaillent ». Il faut également maîtriser l’écrit, les techniques rédactionnelles et la production journalistique, notamment sportive. La technicité des métiers suppose de se former aux logiciels de création graphique de référence (Photoshop, Indesign, Illustrator), mais également aux logiciels de montage vidéo (Premiere Pro) et de scénographie 3D, sans oublier Excel qui est un outil indispensable pour gérer l’aspect budgétaire.
Il ne faut pas oublier que la gestion des réseaux sociaux par la rédaction de contenus valorisants et impactants requiert également des compétences fortement recherchées par les recruteurs dans la communication.
ISG Sport Business Management : une vision à 360°
« Un parcours professionnel est rarement linéaire explique Pascal Aguillou, il est fonction du réseau que l’on s’est constitué des connections qui s’opèrent des opportunités qui se présentent. Bénéficier d’une formation ouvre les chemins du possible et démultiplie les opportunités pour les étudiants qui peuvent aspirer à être chef de projet événementiel, à prendre des responsabilités en matière de communication gérer des partenariats etc ». En lançant son programme spécialisé dans l’univers du sport business, la grande école ISG s’est appuyée sur son réseau mais aussi sur les grands événements déjà réalisés depuis plusieurs années par le groupe IONIS dans l’Industrie du sport pour former les talents de demain.
Par son histoire et les valeurs qu’elles prônent depuis plus de 50 ans, la marque ISG s’appuie sur son ADN pour construire une nouvelle histoire avec l’ISG Sport Business Management afin de soutenir l’avenir de ce secteur d’activité innovant et captivant. Pour l’ISG Sport Business Management, les ambitions sont multiples : apporter une vision 360 à ses étudiants en renforçant leur culture générale au niveau de l’écosystème du sport ; leur apporter les compétences nécessaires à leur projet professionnel en fonction de leurs affinités, de leur maturité et des opportunités qui se présentent mais également renforcer la position de l’ISG comme pionnière dans le sport business grâce aux professionnels et aux marques qui l’accompagnent.
L’importance du réseau
« L’appartenance au premier groupe d’enseignement privé en France qui vient de célébrer son quarantième anniversaire et l’ancrage de l’ISG dans une histoire de plus d’un demi siècle sont un formidable atout puisque les différentes écoles du groupe forment déjà un puissant réseau de milliers d’alumni anciens élèves », indique Pascal Aguillou. Les étudiants commencent à se constituer un réseau dès leur intégration dans l’école en évoluant avec d’autres élèves qui graviteront à terme dans le même secteur professionnel et qu’ils seront amenés à recroiser tôt ou tard. Tout cela constitue un réseau puissant d’Alumni engagés dans une communauté ISG forte.
Les intervenants professionnels de l’ISG Sport Business Management étoffent également ce réseau. Parmi eux, nombreux sont ceux qui intègrent des étudiants de l’école en stage ou en alternance ou les recrutent au terme de leur formation. Les partenariats développés par l’école (NBA, le club omnisports néerlandais PSV, la Ligue de Football Professionnel, Decathlon…) sont également de puissants vecteurs pour enrichir leur réseau et les « job dating » constituent un moment fort d’échanges et de mise en relation. « Ce maillage permet au étudiants de se constituer rapidement un solide réseau »
S’inspirer et apprendre du modèle américain
« Nous souhaitions que nos étudiants apprennent auprès des meilleurs, le sport aux US ayant une valeur d’exemple forte. La finale du Super Bowl a un retentissement d’envergure mondial et résonne même auprès des personnes qui ne suivent pas le football américain ». Les Américains sont très attachés à la notion de sport-spectacle, ils sont dans l’entertainment (divertissement) et dans le sportainment (marketing sportif).
Sport et luxe : des coéquipiers
« L’univers du luxe et celui du sport s’agencent harmonieusement ensemble et s’enrichissent mutuellement, analyse Pascal Aguillou. Il existe une grande porosité entre ces deux univers. L’industrie du luxe a toujours été présente dans le sport, à l’image de Rolex dans le tennis, le golf et la Formule 1, mais elle s’adresse aujourd’hui à un panel très élargi de disciplines et redouble d’imagination et de créativité travers ses approches ».
Le trophée Larry O’Brien de la NBA et celui du Top 14 du rugby sont transportés dans une malle de luxe signées Louis Vuitton. L’occasion comme le précise Michael Burke, PDG du groupe, de prouver une fois de plus que « la victoire voyage avec Louis Vuitton ». Au printemps 2021, la NBA a également signé un accord avec la marque française de spiritueux Hennessy, symbole du luxe et de la gastronomie à la française, en remplacement de l’américain Jack Daniel’s. Pour la première fois de son histoire, la Maison Dior s’est associée à un club de sport, le Paris Saint-Germain.
Ils ont signé un partenariat de deux ans durant lesquels la marque iconique créera la garde robe officielle du club et habillera l’équipe. Dior s’est également associé à l’équipementier sportif Nike pour créer la paire de baskets Air Jordan 1. «La partie merchandising est inspirée par les articles de sport qui sont désormais rentrés dans notre vie quotidienne. Les baskets sont devenues un article de mode que l’on porte dans la vie de tous les jours et ne sont plus réservées la pratique du sport »
Des sportifs devenus des ambassadeurs et des investisseurs
Les exemples de sportifs de haut niveau investissant dans des start-up sont légion : le basketteur Frank Ntilikina a investi dans la start-up Wethenew (plateforme dédiée aux sneakers lancée en 2018), Gérard Piqué et Antoine Griezmann ont quant à eux investi dans Sorare (jeu de fantasy football et de cartes de collection virtuelles), Serena Williams s’est positionnée dans Impossible Foods (entreprise qui développe des substituts de viande et de fromage fabriqués entièrement à partir de plantes)…
Isabelle Jouanneau