Jacques Veyrat se sépare d’une nouvelle pépite. Spécialiste du solaire et l’éolien, l’entreprise française Neoen (524,4 millions de chiffre d’affaires) passe sous pavillon canadien. L’OPA du fonds Brookfield permet à Impala, le véhicule d’investissement de Jacques Veyrat qui détenait 42,2 % du capital de Neoen, d’empocher 2,6 milliards d’euros. Et laisse les coudées franches à TagEnergy, entreprise financée par Jacques Veyrat et concurrente directe de… Neoen dans le solaire et l’éolien.
630 millions d’euros
L’homme d’affaires français n’en est pas à son coup d’essai. Depuis son départ du groupe Louis-Dreyfus en 2011, au sein duquel il a passé seize ans, Jacques Veyrat s’est reconverti dans l’investissement avec un certain succès. Le polytechnicien a deux « success story » à son actif : en 2008, la vente de Neuf Telecom à SFR lui a rapporté 160 millions d’euros ; en 2018, celle de Direct Energie à TotalEnergies lui a permis d’empocher 630 millions d’euros.
Dix-huit fois l’Ebitda
Neoen vient donc compléter la liste des opérations réussies par Jacques Veyrat. Depuis son rachat à Direct Energie en 2011, Neoen est devenu l’un des principaux producteurs indépendants d’énergie renouvelable français. L’entreprise, dans laquelle le patron d’Impala a injecté 460 millions d’euros entre 2021 et 2024, a été introduite en Bourse en 2018. La vente de Neoen à une valorisation dix-huit fois supérieure à l’Ebitda vient, une fois de plus, confirmer la capacité de Jacques Veyrat à optimiser au maximum la valeur des sociétés dans lesquelles il investit. Et Impala en compte un certain nombre : la société d’investissement possède des participations dans une vingtaine d’entreprises, dans la finance (Eiffel Investment Group, Ventech China), la culture (Believe, Philosophie Magazine, Trésor Film…), la technologie (TechnoPlus Industries, SDMSEdgyn…), les cosmétiques (Augustinus Bader, Laboratoire Native…) et l’énergie (TagEnergy).