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Jean-Baptiste Descroix-Vernier, grand entrepreneur et anti-conformiste du Web


Fin octobre 2015, Rentabiliweb est devenu Dalenys. Cette nouvelle marque, internationale à la structure financière solide, aux performances techniques de pointe et aux perspectives de croissance pérennes, reflète les ambitions renforcées de l’entreprise et de son Président, Jean-Baptiste Descroix-Vernier dans le déploiement de son offre de « Payment marketing ». Rencontre avec un manager brillant et hors norme.

Entreprendre - Jean-Baptiste Descroix-Vernier, grand entrepreneur et anti-conformiste du Web

Fin octobre 2015, Rentabiliweb est devenu Dalenys. Cette nouvelle marque, internationale à la structure financière solide, aux performances techniques de pointe et aux perspectives de croissance pérennes, reflète les ambitions renforcées de l’entreprise et de son Président, Jean-Baptiste Descroix-Vernier dans le déploiement de son offre de « Payment marketing ». Rencontre avec un manager brillant et hors norme.

La presse parle de vous comme « l’anticonformiste du Web », quelle est votre réaction et en quoi vous sentez-vous différent ? 

Jean-Baptiste Descroix-Vernier :

Je prends plutôt ça comme un compliment. Entreprendre dans le Web, c’est sortir des sentiers battus, innover, s’affranchir des idées reçues, et ce n’est certainement pas en se conformant à ce qui existe que l’on parvient à créer de nouveaux modèles. La « normalité » n’est pas une qualité selon moi.  
 

Pensez-vous que la génération Y (et bientôt Z)  manage différemment ? Si oui quels changements se sont opérés ?  

Jean-Baptiste Descroix-Vernier : 

Ils sont très à l’aise avec les outils numériques modernes. Ils gagnent du temps sur leurs aînés. Les méthodes de management changent aussi, elles ont tendance à être plus fraternelles, plus directes avec les équipes. Enfin, ils sont plus facilement ouverts à l’international. Ils parlent souvent bien l’anglais et n’hésitent pas à s’appuyer sur des compétences multiculturelles. 
 

Comment vous définissez-vous avant tout ? Comme un chef d’entreprise, un manager, un inventeur, un ingénieur ?

Jean-Baptiste Descroix-Vernier :

En tout cas, comme quelqu’un qui essaie de faire bouger les lignes. En réalité, j’essaie surtout d’être humain, de toujours faire de mon mieux, avec à la fois de la bienveillance envers l’autre mais aussi de l’exigence.  
 

Vous avez l’image d’un manager collaboratif : « Avec mes salariés, nous formons un clan. » Est-ce ainsi que vous définissez votre style de management ? 

Jean-Baptiste Descroix-Vernier :

Oui, je pense être même un peu trop paternaliste avec mes salariés ! C’est dans ma nature et j’ai la chance d’avoir des équipes extraordinaires. Notre relation va souvent au-delà du simple cadre professionnel. 
   

Quels sont vos mentors et les patrons qui vous font toujours rêver aujourd’hui ?  

Jean-Baptiste Descroix-Vernier :

Mon mentor, c’était mon grand-père. Il n’était pas patron, il travaillait à La Poste. C’était un homme d’honneur, courageux, un modèle. Les femmes et les  hommes qui me font rêver en 2015 sont chercheurs, enseignants, agriculteurs, ingénieurs, bénévoles dans l’humanitaire… J’avoue que je ne rêve pas très souvent de « patrons »  (rires). 
  

En quoi la transformation numérique est-elle un enjeu vital pour l’entreprise ? 

Jean-Baptiste Descroix-Vernier :

Une entreprise qui n’opère pas sa transformation numérique est condamnée à plus ou moins court terme. Les entrepreneurs les plus âgés doivent absolument se rendre compte que tout a changé au sein de l’entreprise en moins de 20 ans.

Leur comptabilité est numérique, leur gestion salariale est numérique, leur clientèle est déjà numérique et les relations entre leurs salariés le sont aussi. Il est impossible aujourd’hui de refuser ces faits. Certains grands groupes qui accusaient un gros retard ont débloqué des budgets considérables pour leur transformation numérique. C’est indispensable bien-sûr, mais c’est aussi un état d’esprit. 

  

Comment définiriez-vous la génération du numérique aujourd’hui (18-30 ans) ? Des créateurs d’entreprises en puissance ?  

Jean-Baptiste Descroix-Vernier :

C’est indiscutablement une génération d’entrepreneurs. Il y a de beaux parcours en France notamment dans le commerce. On voit émerger de jeunes patrons performants et plus funs que leurs aînés. C’est le cas par exemple de Paul Morlet (Lunettes pour Tous), Agathe Lominar (LemonCurve), ou encore  Guillaume Gibault (Le slip Français)… 
 

Quels conseils donneriez-vous à un jeune qui veut entreprendre en 2015 ? 

Jean-Baptiste Descroix-Vernier :

Je lui conseillerais de s’armer de courage, de ne pas désespérer en cas d’échec, de toujours faire preuve de créativité et de s’affranchir des normes.  

 

Comment favoriser et développer une culture du numérique ?  

Jean-Baptiste Descroix-Vernier :

C’est à l’école que cette culture doit se développer. Le numérique doit y être enseigné au même titre que le français ou les mathématiques dès le plus jeune âge. 

Le problème c’est que la plupart des politiques y comprennent peu, ou pas grand-chose. Le numérique ne possède même pas son propre ministère dans notre pays. La langue de bois et le politiquement correct empêchent toute critique, on doit s’extasier devant la FrenchTech et ses pin’s pendant que de nombreuses start-up s’expatrient.  

On fait croire que nos enfants apprendront le numérique parce qu’on va livrer quelques tablettes devant des caméras, en oubliant que les profs ne sont ni à l’aise, ni formés à l’utilisation de ces outils. Favoriser la culture numérique, cela passe aussi par l’aide aux entreprises du secteur, ou encore par la préservation de la neutralité du net. 
  

Quels sont les trois piliers de la réussite de Dalenys?  

Jean-Baptiste Descroix-Vernier :

Une vision stratégique pointue, un travail de chaque instant, et une équipe ultra compétente. 

 

Avez-vous des projets en incubation ? 

Jean-Baptiste Descroix-Vernier :

Nous sommes concentrés sur le développement international de Dalenys. Nos solutions bancaires intéressent de nombreux commerçants en zone SEPA (la zone bancaire européenne).  
 

Quelles études doit-on conseiller en priorité aux jeunes qui veulent faire carrière dans les entreprises digitales de demain ? 

Jean-Baptiste Descroix-Vernier :

Les entreprises comme la nôtre embauchent des ingénieurs, des développeurs, des graphistes, mais aussi des statisticiens, des commerciaux, des comptables, des assistants, etc. Nous créons de la valeur, donc des emplois, et pas uniquement des emplois techniques. Dans les écoles que j’apprécie beaucoup, je citerais Epitech ou l’Ecole 42. La Rolls étant Polytechnique.     
 

Comment voyez-vous l’avenir de nos sociétés ? Quelle sera la technologie de demain ? 

Jean-Baptiste Descroix-Vernier :

Si vous m’autorisez à remplacer « demain » par « après demain », je vous répondrais que l’avenir se fera dans le jumelage du bio et du techno.

L’humain « amélioré » existe déjà. On remplace des membres, des organes, mais on n’a pas encore remplacé les contingences matérielles de la vie telles que l’argent liquide, l’automobile ou l’école. C’est en cours. L’homme de demain sera en symbiose avec la technologie, il aura des biopuces médicales autant que bancaires.

Son ADN sera sa signature, la plupart des données mondiales seront centralisées. Nous aurons moins de vie purement privée, mais plus de sécurité. On peut être d’accord ou pas, je ne porte pas de jugement de valeur. Je constate juste que c’est le sens inéluctable de l’Histoire. 

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