Célébrissime au Japon, le chocolatier Jean-Paul Hévin compte désormais 6 boutiques à Paris… et une vingtaine en Asir !
Son CAP de pâtisserie en poche, Jean-Paul Hévin entame un parcours professionnel semé de rencontres essentielles : Joël Robuchon, qu’il côtoie pendant 7 ans dans les cuisines de l’hôtel Nikko, à Paris, puis Lucien Peltier, «monument» de la pâtisserie, pour qui il fait l’ouverture d’une boutique à Tokyo.
Cette année passée au Pays du Soleil-Levant permet à ce féru de karaté de tisser ses premiers liens avec le Japon, au point d’envisager d’y revenir un jour…
Meilleur Ouvrier de France
De retour en France, en 1986, il gagne ses galons et le fameux col tricolore des Meilleurs Ouvriers de France, section pâtisserie-confiserie. Fort de cette consécration et d’une riche expérience, Jean-Paul Hévin inaugure sa première boutique dans le VIIème arrondissement de Paris.
«Mes années d’expérience trouvent leur aboutissement dans l’ouverture de ma première boutique, avenue de La Motte-Picquet. Entre peur et excitation, je mets alors en place ce qui sera l’univers et le caractère de la maison Hévin». Six ans plus tard, l’artisan concilie son amour du chocolat et sa passion pour l’Empire du Soleil-Levant, inaugurant deux bars et caves à chocolat à Tokyo et Hiroshima, «sur le principe de la cave à cigare, un endroit clos à l’hydrométrie contrôlée».
Succès immédiat au Japon
Le succès est immédiat, la clientèle raffinée nippone fait la queue des heures pour se délecter de la ganache de l’artisan français. En 2008, après deux ouvertures parisiennes, le chef mayennais part véritablement à la conquête de l’Asie.
«J’ai débarqué à Hong Kong pour relever un nouveau défi : faire découvrir à un nouveau public l’art de vivre à la française à travers mes chocolats et macarons». Aujourd’hui, le chocolatier de 59 ans compte certes 6 points de vente à Paris… mais une vingtaine en Asie, dont 14 rien que sur le sol japonnais. Il réalise 60% de son CA (4,3 M€) à l’export en régalant les Asiatiques de chocolats bien français !