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JO de Paris 2024 : à jamais les premiers !

Pour qui se demandait encore pourquoi tant d’efforts pour organiser deux semaines de compétitions sportives, la Cérémonie d‘ouverture de la XXXIIIe olympiade de l'ère moderne a apporté la plus belle des réponses : ces jeux resteront historiques d’abord pour le public d’où qu’il vienne, pour les médias et donc pour tous les téléspectateurs du monde entier. Plus vite, plus haut, plus fort – ensemble !

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Un « pari » gagné d’entrée

Dès l’origine, la candidature française a fait le choix de la rupture et de l’innovation, à commencer par la cérémonie d’ouverture générant du scepticisme voire de l’inquiétude. Au lieu de proposer quatre heures de spectacle dans le Stade de France, l’idée a été d’offrir une carte postale de la « Ville Lumière ». 85 bateaux pour embarquer les 206 délégations et les 6.800 athlètes de tout horizon et de toutes confessions ont déambulé tout au long de 6 km sur la Seine, avec 3.000 danseurs et performeurs en guise de synthèse de la France, son histoire, son patrimoine, sa diversité, d’hier et d’aujourd’hui. Comment imaginer plus beau décor à capter pour les 500 photographes et 1800 journalistes. Des souvenirs à jamais gravés dans la tête des 320.000 spectateurs, dans les yeux de plus 23 millions de téléspectateurs en France et plus d’un milliard de terriens.

Pour accueillir 80 chefs d’état, 45.000 policiers et gendarmes ont été mobilisés, pour une obligation de résultat : 0 incident. Objectif atteint au prix d’une ultra sécurisation, du retour du QR-code entravant les mouvements des franciliens. Après des mois de critiques et un printemps sous tensions électorales, la magie a donc opéré. Malgré la pluie, plus de 80% des Français ont jugé cette soirée du 26 juillet réussie, festive, spectaculaire, inclusive, innovante, à la hauteur des ambitions et donnant enfin une bonne image de la France, de ses valeurs tout en restant populaire.

Un succès pour le sport en France

L’inquiétude était de mise au retour des Jeux de Tokyo avec 33 médailles. Mais la médaille d’or obtenue dès le 27 juillet par la bande à Antoine Dupont avec le soutien et l’ambiance des fans d’ovalie. S’en est suivie l’épopée de Léon Marchand, la série des judokas avec en point d’orgue, Teddy Riner doublement en or, le triplé au BMX, les frères Lebrun à l’heure au rendez-vous comme les volleyeurs et autres équipes. Au total, les Bleus auront donc décroché une 5e place au classement des médailles en glanant 64 breloques, un record qui devrait se traduire en demandes d’inscription et de licence dès la rentrée.

Une pluie de records

Oubliée la polémique des tarifs, les sites de compétition ont accueilli plus de 9,5 millions de porteurs de billet, dont 38% achetés à l’international. Plus de 6 millions de visiteurs ont pu profiter des lieux de célébration à travers le pays. Près d’un million de personnes sont descendues dans les rues de Paris pour les épreuves de cyclisme sur route hommes et femmes. Le Beach Volley a réuni près de 450.000 spectateurs au pied de la Tour Eiffel. Avec 66.000 spectateurs pour un match de rugby à 7 féminin, Paris 2024 a enregistré un nouveau record mondial d’affluence.

Autre fait marquant, le « Marathon Pour Tous », première épreuve de l’histoire des Jeux Olympiques ouverte au Grand Public aura réuni près de 35 000 coureurs venus de partout en France et pour certains de l’étranger.

Des concepts innovants

Comme un symbole, ces Jeux resteront les premiers à respecter une parité parfaite entre athlètes femmes et hommes. Au-delà de la cérémonie d’ouverture, l’approche du Comité d’Organisation aura été de mettre les sites de compétition au cœur de la ville utilisant des infrastructures temporaires dans des lieux iconiques (la place de la Concorde, le Grand Palais, la Tour Eiffel …), évitant par-là même les dérives budgétaires. L’autre avantage est de favoriser le déplacement des spectateurs via les transports en commun, limitant ainsi l’emprunte carbone de chacun.

Avec le premier « Parc des Champions », 280.000 personnes ont profité d’un espace emblématique en face de la Tour Eiffel pour honorer 600 médaillés venus du monde entier. 200.000 visiteurs en journée et bien plus en soirée se sont massés au Jardin des Tuileries pour admirer cette vasque révolutionnaire. 15 nations ont eu leur « Maison » à La Villette, dont le Club France, avec une fréquentation du Parc de plus de 90.000 personnes par jour.

Pour impliquer l’ensemble de la France, le COJOP et les collectivités territoriales ont su mettre en place 150 fans zones et des relais de la flamme traversant 65 départements de métropole et des territoires d’outre-mer. D’ailleurs, si l’attribution de compétition à Tahiti pour le surf (comme celle de Marseille pour les épreuves de voile dans une moindre mesure) a pu faire l’objet de critiques, le fait est qu’elle a été le symbole d’un enjeu plus national que francilien. Les premiers chiffres du tourisme tendent effectivement à le démontrer. Selon Choose Paris Region, le taux d’occupation des hôtels à Paris pendant la période olympique a été de 80% en moyenne (+15% par rapport à 2023) pour un séjour moyen de 3,3 nuits (+22% vs 2023). Si la clientèle américaine est toujours la délégation touristique la plus importante (30% de part de marché), notons un véritable regain d’intérêt de la clientèle chinoise avec une augmentation de 66% pendant la quinzaine. « Dopée » par le tournoi de basket et à la présence des stars de la NBA, la métropole lilloise a accueilli plus de 700.000 touristes pour 95% de taux d’occupation des hôtels. Quant à Marseille et ses alentours, une étude affiche une progression de +8% de touristes français (vs 2023), +11% de nuitées internationales dans les Bouches-du-Rhône dont +30% pour la seule cité phocéenne.

Un véritable élan à confirmer dans la durée

Certes, la finalité d’une candidature JO réside plus dans l’accélération de transformations d’une ville, d’une région, d’un pays que dans la recherche d’un gain financier. Pour autant, c’est bien la dimension économique qui est la plus scrutée par les décideurs et les commentateurs. En mai dernier, une étude indépendante avait évalué entre 6,7 et 11,1 milliards d’euros de retombées économiques nettes pour la seule région hôte, en intégrant des effets attendus sur le tourisme sur les 15 prochaines années.

D’après les calculs de la Cour des Comptes, le coût de l’événement devrait tourner atterrir entre 3 et 5 milliards d’euros d’argent public, soit un ratio d’un euro investi pour trois générés … en Île-de France uniquement.

Alors évidemment, la réussite de ces Jeux se mesurera le 8 septembre, au soir de la cérémonie de clôture des Jeux Paralympiques. Mais on peut déjà affirmer que Paris 2024 a marqué positivement l’histoire de l’Olympisme en sortant le sport des stades et des arénas, par sa sobriété budgétaire et écologique qui ont fait dire à Thomas Bach que « ces Jeux Olympiques seront ceux d’une nouvelle ère » … à jamais les premiers !

Crédits photo : Paris 2024, IN&Sport

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