Née à Casablanca, elle a passé toute sa jeunesse à Vittel, dans les Vosges. Son « village », comme elle l’appelle encore, où son père était petit couturier à Mirecourt et sa mère femme de ménage. Jeune, elle voulait devenir basketteuse professionnelle, une passion que sa sœur finira par exercer.
Curieuse mais sans diplôme, Khadija touche un peu à tout : mode, assurances, décoration, voyages, mais c’est à Dubaï qu’elle finira par atterrir en 2008 après un long séjour à Londres. Très vite prise par l’euphorie de l’essor immobilier, elle est vite repérée par un investisseur saoudien, Abdulla Alajaji, ex-banquier d’affaires.
Aujourd’hui, après avoir commencé par le service de location d’hébergements, sa position au sein de Driven Properties (400 agents) en fait l’une des meilleures vendeuses de l’ensemble des Émirats arabes unis. Un petit pays sûr de 3,7 millions d’habitants où la folie immobilière ne ralentit pas. En cinq ans, le nombre de transactions immobilières a triplé pour atteindre 120 000 cette année.
Dubaï bénéficie d’un afflux non discontinu de capitaux attirés par l’attractivité d’un petit pays stable qui a su s’ouvrir avec des arguments sonnants et trébuchants tels que l’absence d’impôts sur le revenu et d’imposition des plus-values, alliés à un modeste impôt sur les sociétés de 9 %.
En sortant du splendide palace Bulgari Hotel, lancé en 2022 par le groupe LVMH sis avenue Georges V à Paris, celle qui gagne entre 6 et 10 millions d’euros par an, accompagnée par son communicant Gregory Franchini, qui ne la quitte pas d’une semelle, veut me rassurer : « Cher Robert, je n’oublie pas mon pays et je vous informe que je vais prochainement investir dans un bel établissement hôtelier en région parisienne tout en étudiant aussi un dossier d’investissement dans les Vosges… Je veux rendre à mon pays, la France, tout ce qu’il m’a donné ! » Un ange passe.
