Le capital-risque a le vent en poupe ! Alors que l’année 2015 a enregistré une levée de fonds record pour les PME, le gouvernement doit redoubler d’effort sur les mesures de l’économie numérique.
«On peut aujourd’hui se réjouir de voir le capital-investissement sur une bonne tendance, avec des résultats très encourageants. Son rôle dans l’économie est enfin reconnu, au point d’être un thème de la campagne électorale.
Après avoir traversé des périodes plus difficiles, je suis convaincu que nous bénéficions aujourd’hui d’un bon alignement de planètes pour notre métier, et que nous pouvons être optimistes et parier la croissance du capital-investissement», déclare Michel Chabanel, président de l’Afic (Association française des investisseurs pour la croissance) lors de la conférence du 19 mai dernier.
Un optimisme que partage Emmanuel Macron, ministre de l’Économie, qui souhaite encourager et accroître la dynamique du capital-investissement. Selon lui, dans une économie ouverte où l’innovation est de plus en plus forte, le capital-investissement et le capital-risque jouent un rôle clé et permettent justement de financer la croissance et l’économie productive.
Ainsi, le capital-développement a concentré plus de 50% des prévisions d’affectation des levées en 2015. La France, qui est pourtant le pays créant le plus de start-up en Europe, rencontre des difficultés pour des levées de fonds importantes.
La France rattrape le Royaume-Uni ?
Avec 10 Mds€ injectés dans les PME en 2015, un record historique, la France tente de rattraper son voisin anglo-saxon. Une croissance pas encore à la hauteur selon Michel Chabanel : «2015 est un bon cru, mais le palier de 10 Mds€ d’investissements demeure loin de celui du Royaume-Uni».
En effet, les sociétés britanniques investissent deux fois plus que leurs concurrentes françaises dans les entreprises non cotées. D’ici 5 ans, Michel Chabanel entend bien combler ce retard, même si l’Hexagone reste deuxième du marché du capital-investissement en Europe.
«Contrairement au Royaume-Uni, la France ne dispose pas de fonds de pension, lesquels investissent beaucoup dans l’économie réelle. Il faut donc faire en sorte que l’assurance-vie puisse financer plus facilement les entreprises». Il est temps !