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La conserve « qualité » de La Belle-Iloise


Chez les conserves La Belle-Iloise, le choix de la qualité est revendiqué depuis toujours. Créée en 1932 à Quiberon dans le Morbihan par le grand-père de Caroline Hilliet Le Branchu, actuelle P-DG, la PME a toujours maintenu une production artisanale.

Entreprendre - La conserve « qualité » de La Belle-Iloise

Chez les conserves La Belle-Iloise, le choix de la qualité est revendiqué depuis toujours. Créée en 1932 à Quiberon dans le Morbihan par le grand-père de Caroline Hilliet Le Branchu, actuelle P-DG, la PME a toujours maintenu une production artisanale.

«Toutes nos conserves sont entièrement préparées à la main», insiste la dirigeante de 42 ans, fière des 150 références de produits bien loin des basiques maquereaux et sardines en boîte.

Le tournant, c’est le fondateur qui l’a pris dans les années 1960, à l’époque de l’avènement de la grande distribution. Il a l’idée de maintenir les méthodes de production et le niveau de qualité des produits, se détournant de la grande distribution et des ses standards imposés. «Un choix dingue ! C’est comme tourner le dos au digital aujourd’hui», affirme Caroline Hilliet.

Pour survivre, La Belle-Iloise n’a d’autre choix que d’ouvrir très vite ses propres boutiques. «La première ? Une pièce dans l’usine de Quiberon ! Depuis, nous avons un peu perfectionné le concept», s’amuse la patronne. Désormais, forte de 69 points de vente, dont 2 en Belgique, dans lesquelles l’entreprise réalise 75% de son CA de 50 M€, La Belle-Iloise peut également compter sur la vente en ligne et, plus résiduellement, les épiceries fines.

«Nos boutiques nous permettent de maintenir un lien de fidélité avec nos clients, ce qui nous permet d’expliquer pourquoi nos produits sont meilleurs. Et sans intermédiaires, nous réduisons les coûts. C’est plus intéressant qu’être anonyme sur un étal de grande surface !». Sûre de ses produits, la PME a même ouvert un restaurant à Nantes au printemps 2016 qui propose des plats à base de ses conserves.

Mais maintenir ses processus de préparation nécessite une grosse flexibilité des salariés, entre 350 et 650 selon les saisons. «Nous tne raitons quasiment que du poisson frais, très rarement congelé, et recevons des pêches quotidiennes au rendement aléatoire. Cela nécessite beaucoup d’efforts». Cette PME bretonne qui, selon Caroline Hilliet, aurait dû «mourir» dans les années 1960, démontre qu’un pari à contre-courant peut payer.

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