Frichti, depuis sa création, en 2015 est déjà passée entre les mains d’une autre startup du secteur, Getir, entreprise turque, qui sera finalement liquidée en juillet 2023, laissant la jeune pousse française seule, face à son destin, le tribunal ayant prolongé la procédure de redressement judiciaire.
Et c’est finalement une entreprise française qui récupère Frichti
La plateforme de livraison de repas est donc revenue dans le giron d’une entreprise française, bonne nouvelle donc. A la barre, La Belle Vie (42 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2022, alors que Frichti, dans le même temps réalisait à 69 millions d’euros de CA), devient le nouveau propriétaire de la plateforme, après avoir fait un chèque de 480 000 euros (450 000 € de stocks et 30 000 € d’immobilisations), avec la reprise de 168 salariés sur les 400 employés jusqu’à présent.
Créée également en 2015, la jeune pousse s’est immédiatement tournée vers le commerce en ligne, en ouvrant un supermarché en ligne, avec plus de 25 000 produits disponibles.
Développement de « La Cafet »
La Belle Vie veut orienter Frichti vers les livraisons en entreprise, où elle avait déjà commencé à faire sa place. En dehors des livraisons classiques, La Belle Vie souhaite regrouper, par exemple, les commandes d’une même entreprise et surtout de développer le concept des restaurants installés directement dans les entreprises (enseigne « La Cafet »).
Enfin, et ce n’est pas une bonne nouvelle, avec un besoin urgent de diminuer les coûts, La belle Vie et Frichti se concentrera uniquement sur Paris en en région parisienne, et va donc fermer tous les centres et ventes de repas en province (Lyon, Bordeaux, Nantes, Lille, Aix-en-Provence, Grenoble et Toulouse, le personnel sera licencié).
Malgré toutes ces contraintes, La Belle Vie ne s’interdit pas un retour de l’enseigne en province, comme l’affirme Paul Lê, cofondateur de La Belle Vie.
Angelina Hubner