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La folie des studios de jardin


Ces dernières années, les entreprises qui proposent des studios de jardin se sont multipliées. Les spécialistes ont fleuri, et les généralistes qui vendaient des abris ont rapidement compris qu’il fallait compléter leur offre.

Entreprendre - La folie des studios de jardin

Le constat est posé : la pandémie de Covid-19 a bouleversé plusieurs aspects de la vie quotidienne des Français. En premier lieu, l’envie, voire le besoin d’avoir un jardin, une terrasse ou un grand balcon concerne une partie de la population.

25 % des Français exprimaient ce souhait après la pandémie, et même si le mouvement s’étiole avec un pourcentage de 12 % aujourd’hui, l’envie reste présente, freinée par la difficulté à trouver une meilleure location ou à emprunter pour acheter.

Une autre conséquence a chamboulé la vie quotidienne, dans le domaine professionnel cette fois-ci. Le télétravail a pris sa place, au début par circonstances exceptionnelles, puis cela a obligé les employeurs à proposer des possibilités de télétravail. Les Français ne sont pas de grands fans du télétravail par rapport à certains autres pays, mais la plupart apprécient de bénéficier d’une journée ou deux par semaine chez eux.

Le studio de jardin : l’annexe multi-usages

Les Français ont recherché les solutions qui pouvaient s’offrir à eux pour travailler sereinement. Les vidéos ont envahi les écrans pendant les périodes de confinement, mettant en avant la difficulté à se concentrer dans un salon lorsque l’on a une famille.

Pour ceux qui résident en maison, la première solution a été d’aménager une chambre en bureau la journée, quand cela était possible, ou de disposer du fameux garage. Rapidement, une partie de ceux qui avaient un jardin se sont dit qu’il serait commode d’avoir une cabane dans le jardin, avec électricité, amplificateur wifi, et le tour est joué !

Certains n’avaient pas attendu pour créer une chambre d’invité, avec salle d’eau/WC, permettant de recevoir confortablement, de loger un senior, ou de louer cet espace supplémentaire. D’autres l’utilisent comme salle de sport, ou y exercent leur activité de massage, de coiffure, voire y relèguent un adolescent fan de batterie. Autant d’usages que de clients.

Un marché en plein essor

Greenkub, Natibox, Quadrapol, Boximby (solution en kit) sont quelques-unes des propositions du marché. On retrouve également toutes les grandes enseignes de bricolage qui proposent abris et studios de jardin, tels Leroy Merlin ou Castorama, ou d’ameublement/décoration comme Ikea. Le prix dépend en grande partie de la surface.

Les studios de jardin peuvent coûter moins de 10 000 euros pour approcher les 50 000 euros, à monter soi-même ou pas. L’offre est donc très large, et la concurrence rude. Les intervenants spécialisés proposent une palette de services, dont le suivi des autorisations nécessaires ou les solutions de financement. Comptez de 2 à 4 mois pour finaliser le projet, si tant est qu’il n’y ait pas de souci administratif lié à un permis.

Du haut de gamme aussi

Certains acteurs proposent des studios de jardin sophistiqués au design innovant. Par exemple, le modèle Lumipod by Lumicene, conçu au départ pour être installé dans un environnement végétal ou forestier, tel une chambre d’hôtel de luxe en pleine nature.

Son design circulaire en bois la rend très reconnaissable, avec une surface variable de 18 à 42 m2 en fonction des modèles, et salle d’eau/WC, penderie, local technique. La mode des studios de jardin n’est pas que française. Dans chaque pays, on retrouve une offre basique, rustique jusqu’à des options de plus en plus luxueuses dotées d’excellentes isolations.

Claudio Flouvat

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