Au premier semestre 2024 ; 576 880 l’ont été, soit près de 57 000 de plus qu’au premier semestre 2023. Une politique résolument en faveur des entreprises pour faciliter leur création, une simplification de leur quotidien, notamment grâce à la loi PACTE, au plan indépendants et aux ordonnances Travail, autant de raisons à cet élan économique comme en témoigne Olivia Grégoire, ministre démissionnaire chargée des entreprises, du tourisme et de la consommation.
Quels sont les secteurs les plus porteurs ?
O.G : « Sur le long terme des années 2000-2022, les études économiques comme celles de France Stratégie soulignent que plus de la moitié des créations annuelles d’entreprises se concentrent en moyenne dans les secteurs du commerce, du transport et de l’hébergement-restauration (31 %) ainsi que des services aux entreprises (20 %), contre 10 % environ dans la construction et 5 % dans l’industrie. Pour la 5e année de suite la France est le pays qui attire le plus d’investissements étrangers en Europe et que cela participe à notre réindustrialisation partout sur notre territoire ».
La reprise d’entreprise reste-t-elle un enjeu fort pour l’Etat ?
O.G : « C’est en effet un enjeu majeur pour les années à venir, du fait des raisons démographiques que vous exposez. Aujourd’hui, plus de 25% des dirigeants d’entreprises ont plus de 60 ans, et 11% ont plus de 66 ans. Or, réussir à bien transmettre une entreprise est essentiel pour préserver son activité, son savoir-faire et ses emplois.
Les entreprises dans le cadre de leur transmission disposent d’ores et déjà de dispositifs de faveur qui leur permettent d’atténuer ou de différer les conséquences scales d’une transmission : le Pacte Dutreil, des exonérations et des allégements des plus-values ou encore le crédit-vendeur, qui permet un paiement échelonné d’une partie du montant de cession d’une entreprise et conduisant le cédant à pouvoir étaler le paiement de l’impôt sur la plus-value sur une durée de cinq ans. La transmission d’entreprise ne s’improvise pas, elle se prépare voire peut être une opportunité pour de jeunes entrepreneurs ».
Aujourd’hui, comment inciter les nouvelles générations à suivre la voie de l’entrepreneuriat ?
O.G : « Près d’un jeune sur deux souhaite être entrepreneur aujourd’hui. Comme je les comprends. L’ayant été moi-même, c’est une aventure extraordinaire, pas toujours simple, mais qui offre un épanouissement comme du challenge au travail. La franchise est aussi un bon moyen pour débuter une activité, dans des secteurs comme le service à la personne, la restauration et en particulier la restauration rapide. L’alimentaire de manière générale fonctionne aussi.
L’Etat et son bras armé BPI France ont mis en œuvre toute une palette pour aider les entrepreneurs à créer leur entreprise. La très grande majorité des entrepreneurs que je rencontre me disent qu’ils veulent que l’Etat et les institutions offrent un cadre règlementaire juste et stable, et qu’ensuite ils les laissent produire des richesses, sans avoir à perdre du temps en contraintes injustifiées. C’est ce qui a guidé mon action, avec les programmes comme Etincelles pour les PME de croissance, ou les réflexions préparatoires au Projet de loi simplification ».
Enfin, les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 auront-ils selon vous des retombées en matière de création d’entreprises, à l’échelle de l’hexagone ?
O.G : « Les Jeux Olympiques et Paralympiques ne durent qu’un temps. Il est difficile de croire que cela aura un impact fort sur la création d’entreprises. Cependant, ils auront représenté 5 milliards d’euros de marchés publics lancés par Paris 2024 et la SOLIDEO, soit 770 appels d’offre, avec plus de 88 % de fournisseurs français dont 79% de TPE-PME attributaires des marchés.
Rappelons aussi que plus de 500 structures de l’économie sociale et solidaire (ESS) ont remporté des appels d’offres lancés dans le cadre des JOP de Paris 2024, contribuant ainsi des Jeux plus écologiques et solidaires. L’événement aura donc bénéficié à nombre de nos entreprises ».
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