Annoncé par le Président Emmanuel Macron, le Plan Quantique pour la France insistait sur la nécessité de soutenir la souveraineté nationale en la matière.
Le CEA, le CNRS et INRIA occupent une place centrale dans ce secteur, tant au niveau de la recherche que pour le transfert à l’industrie avec l’émergence de start-ups de haute technologie. Ils sont là pour accompagner le développement de la deeptech dans notre pays et co-pilotent le PEPR (programme d’équipement prioritaire de recherche) quantique.
Spin-off du CEA et du CNRS, SiQuance vient d’être créée pour contribuer à faire du quantique une filière d’excellence française. Elle est le résultat de plus de 20 ans de recherche et de collaboration avec les industriels des semi-conducteurs. Elle a pour ambition de devenir l’une des références mondiales du calcul quantique. « Grâce aux connaissances développées par le CEA et le CNRS, SiQuance entend développer rapidement un premier processeur quantique sur la base de qubits de spin semi-conducteurs, en s’appuyant sur les capacités de production des usines de semi-conducteurs françaises et européennes (STMicroelectronics, SOITEC, Globalfoundries Dresden) » explique Maud Vinet, dirigeante de la société. « Concrètement, ce super ordinateur de demain utilisera la micro-électronique qui se trouve dans tous nos transistors. »
Maud Vinet souligne que les applications envisagées sont multiples et concernent des pans entiers de notre économie. Que ce soit pour résoudre le problème des embouteillages dans les grandes villes, démultiplier les capacités de mise sur le marché des médicaments, repenser les chaînes logistiques complexes, établir des plans de sobriété énergétique ultra précis. Un moyen donc de répondre aux multiples défis du XXIe siècle.
Avec SiQuance, la France s’engage encore plus dans la course à l’ordinateur quantique.
David Delattes
