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La franchise, un modèle aussi exaltant que la start-up mais les pieds sur terre ?


Dans la grande famille de l’entrepreneuriat, deux grandes figures se distinguent : la start-up et la franchise. Portraits croisés de ces deux formats avec Laurent Delafontaine, fondateur du cabinet Axe Réseaux, et Elodie Coutand, Directrice générale du cuisiniste Ixina. 1/ Start-up Vs franchise : rappel de la différence La prise de...

Entreprendre - La franchise, un modèle aussi exaltant que la start-up mais les pieds sur terre ?

Dans la grande famille de l’entrepreneuriat, deux grandes figures se distinguent : la start-up et la franchise. Portraits croisés de ces deux formats avec Laurent Delafontaine, fondateur du cabinet Axe Réseaux, et Elodie Coutand, Directrice générale du cuisiniste Ixina.

1/ Start-up Vs franchise : rappel de la différence

La prise de risque : Elle est maîtrisée en franchise puisqu’on duplique un concept validé par un business model rentable. « Là où un start-uppeur doit engager des bien propres, des cautions personnelles, puisque son projet implique davantage d’aléas », précise Laurent Delafontaine.

Le montant total investi : En franchise, il est connu à l’avance (450 K€ pour Ixina) et il doit même être indiqué dans un Document d’Information Précontractuelle. Au contraire une start-up se lance dans l’inconnu. Une aventure où « les coûts nécessaires vont se dévoiler au fur et à mesure, nécessitant au besoin des levées de fonds successives – dites « séries », rappelle Elodie Coutand.

Le profil de l’entrepreneur : Un franchisé recherche l’indépendance dans un cadre maîtrisé, tout en bénéficiant de points d’appui. Là où « le start-uppeur pensant disposer d’une idée originale voire révolutionnaire autour des technologies numériques, veut donner libre cours à sa créativité et avoir les mains libres pour la concrétiser » explique Laurent Delafontaine.

Le niveau d’indépendance : En franchise le cadre est par nature plus formel, surtout si le réseau est étoffé. Alors que pour la DG d’Ixina, « une start-up est une structure plus agile ». Les franchisés recherchent davantage « une aventure collective », complète la franchiseuse.

2/ Qu’est-ce qui rend exaltant le modèle de la franchise ?

Avant tout, chaque franchisé est un entrepreneur de plein exercice, qui passe par tous les moments exaltants de la création et du développement d’une affaire. « Nos franchisés sur le terrain alimentent notre innovation continue en faisant remonter suggestions et initiatives », s’exclame Elodie Coutand. « La franchise offre un moyen de mesurer concrètement votre création nette de valeur, mois après mois », conclut notre consultant.

3/ La question particulière du financement

Ces deux modèles se distinguent notablement par leur financement.

Se financer comme franchisé est autrement plus simple que comme start-uppeur. Comme l’explique laurent Delafontaine, « Un franchisé postulant dans une enseigne identifiée des réseaux bancaires verra ses démarches facilitées, surtout si son business plan tient la route ».

Un constat confirmé par la dirigeante d’Ixina qui explique que le cuisiniste a mis en place « La Bourse aux Talents », un dispositif permettant aux des gens du métier (managers, salariés) disposant d’un apport personnel de 40-50 K€ de le doubler leur apport grâce à un prêt sur le moyen terme.

Enfin, le fait d’avoir « un actionnaire de référence qui soit un fabricant de cuisines et réalise des investissements forts, rassure également nos partenaires bancaires », poursuit la franchiseuse.

Côté franchiseur, c’est autre chose. Si on loue les levées de fonds astronomiques des start-up, rares sont les enseignes de franchise qui deviendront des licornes.

Le franchiseur doit donc financer son amorçage sur sa trésorerie, sauf si son réseau croît très vite en notoriété ou développe un modèle exceptionnellement profitable.

4/ Pour celles et ceux qui hésiteraient encore à opter pour la franchise

S’agissant de son bien-fondé, Laurent Delafontaine rappelle que la franchise a l’immense avantage de « vous faire grandir sans grossir ».

La franchise offre ainsi un modèle « parfaitement scalable, mais en faisant porter l’investissement de chaque unité à un entrepreneur indépendant et sans le risque inhérent aux technologies encore en phase de test », conclut le consultant.

Pour en savoir plus : axereseaux.com

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