Mais, depuis le XIXème siècle, château et parc sont plus ou moins abandonnés à leur sort, sauf en saison estivale pour quelques semaines. Fenêtres murées, intérieurs détériorés, jardins transformés en champs. Un triste destin pour celui que l’on nommait autrefois le « petit Trianon de Provence » par son architecture classique.
Heureusement, les archives ont résisté, permettant de mener la restauration fidèlement à l’origine. Les propriétaires actuels ont choisi de l’habiter, ce qui change tout. Robert Allibert et son frère Jean-Claude ont mené la tâche à bien et même réussi à fêter dignement les 300 ans du château en 2019.
Depuis qu’ils l’ont acheté en 1981, le domaine a retrouvé sa splendeur passée, les photos de l’époque témoignent du travail effectué. Les deux frères se sont dévoués à sauver ce château et résister aux belles offres faites par de riches étrangers.
Tous deux ont exercé tous les métiers pour redonner à la propriété sa splendeur d’antan pour la plus grande joie des visiteurs et de ceux qui en font le lieu idéal de leur mariage, avec l’aide du Ministère de la Culture, du département, de la Fondation Mérimée et de donateurs privés. Il leur faut à présent prévoir l’avenir de cette perle française.
Anne Florin
La splendeur retrouvée du Château de Sauvan, en Haute-Provence
La famille de Forbin-Janson avait quitté le village de Mane, dans les Alpes de Haute-Provence, au nord de Manosque, au début du XVIIIème siècle pour construire un château plus fastueux dans la plaine de la Durance, le château de Sauvan.