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L’alternative végétale face au péril viande, c’est sérieux !


Par Guillaume Dubois et Cédric Meston, fondateurs de “HappyVore” Tribune. Les protéines animales telles que la viande représentent aujourd’hui 65%[1] de nos apports en protéines, malgré une diminution de 12% en 10 ans[2] de la consommation de produits carnés en France. De nombreuses études démontrent pourtant les effets néfastes d’une...

Guillaume Dubois et Cédric Meston, fondateurs de “HappyVore”

Par Guillaume Dubois et Cédric Meston, fondateurs de “HappyVore

Tribune. Les protéines animales telles que la viande représentent aujourd’hui 65%[1] de nos apports en protéines, malgré une diminution de 12% en 10 ans[2] de la consommation de produits carnés en France. De nombreuses études démontrent pourtant les effets néfastes d’une surconsommation de viande sur la santé. La viande transformée a ainsi été classée comme cancérogène par l’Organisation mondiale de la Santé, et la viande rouge probablement cancérogène. En effet, chaque portion de 50g de viande transformée consommée quotidiennement augmenterait de 18% le risque de cancer colorectal[3]. Par ailleurs, la viande a également un impact catastrophique sur le réchauffement climatique : l’élevage industriel est responsable de plus de 14 % des émissions globales de gaz à effet de serre selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Dans son dernier rapport publié le 20 mars 2023, le GIEC recommande un changement des pratiques alimentaires vers une alimentation contenant plus de protéines végétales et moins de protéines animales.

Que ce soit pour notre santé ou pour des questions environnementales, il est urgent de modifier nos habitudes de consommation de viande. Une prise de conscience en marche ces dernières années : aujourd’hui en France, dans près d’un foyer sur deux, une personne aspire à réduire sa consommation de protéines animales. Par ailleurs, 27%[4] des Français consomment déjà de la “viande végétale” tous les mois, en parallèle d’une diminution de la consommation de viande rouge. Une excellente nouvelle lorsque l’on sait qu’un régime végétarien pourrait réduire de 8% le risque de développer un cancer[5].

Les alternatives végétales à la viande représentent une réelle opportunité pour opérer une transition alimentaire responsable et heureuse de la population. Meilleures pour la santé, elles sont riches en nutriments essentiels (protéines, fibres, vitamines et minéraux) et contiennent très peu de gras saturés. Elles sont aussi bénéfiques pour l’environnement : consommer davantage de végétal et moins de viande permet de diminuer drastiquement son bilan carbone. Par exemple, un 1kg de viande végétale HappyVore génère 12 fois moins de kg équivalent CO2 et nécessite 2,8 fois moins d’eau que 1kg de viande animale. Par ailleurs, pour produire un kilogramme de bœuf, il est estimé qu’il faut environ 7 à 20 kilogrammes de céréales et de soja… contre seulement 1 kg pour produire 1 kg de simili carné… Et si chaque Français remplace sa viande par un produit HappyVore une fois par semaine, cela représente une économie de 39,2 millions de m3 d’eau (un volume comparable à la consommation d’eau potable annuelle de 720 000 français). En outre, elles revêtent une dimension éthique, puisqu’elles réduisent la souffrance animale et notre impact sur la biodiversité.

Adopter ces alternatives, c’est aussi l’opportunité de créer une filière du végétal en France et de devenir le leader européen de ce nouveau secteur en pleine croissance.  

La viande végétale serait-elle une des solutions pour enfin atteindre nos objectifs environnementaux sans nuire à notre santé et en gardant le plaisir de manger ?

Guillaume Dubois et Cédric Meston, fondateurs de “HappyVore”

  •                                                                                                                                                          

[1] Selon l’étude de l’INRAE d’octobre 2021

[2] Selon l’étude du CREDOC de septembre 2018

[3] Selon le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC)

[4] Selon une étude de The Good Food Institute

[5] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/26853923/

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