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L’application de nutrition Foodvisor accélère sa croissance


Les Français sont fans d’alimentation, sans pour autant renoncer à leur santé. Le digital est là pour les aider, à l’image de Foodvisor qui affiche déjà quelques 2 millions d’utilisateurs. Et ce n’est qu’un début !

Entreprendre - L’application de nutrition Foodvisor accélère sa croissance

Si les Français sont réputés pour leur goût de la gastronomie, ils ne renoncent pas pour autant à leur santé. Le digital est là pour les y aider, à l’image de l’application de coaching Foodvisor qui affiche déjà deux millions d’utilisateurs.

Le coaching se démocratise grâce aux applications internet, les exercices sportifs sont aujourd’hui utilisés par la plupart et la nutrition ne fait pas exception.

A l’ère de la nutrition digitale

Foodvisor supervise ses fidèles en les orientant vers une alimentation saine, sans avoir à se prendre la tête avec une liste de courses alambiquées ou des privations difficiles. Rester en bonne santé est son mantra, « Eat smart, eat better », la devise de l’application est on ne peut plus claire, et facile à mettre à exécution : l’internaute prend une photo de son assiette afin d’obtenir les informations nutritionnelles de son contenu et créer son journal alimentaire.

Du conseil sur abonnement

Un conseil diététique est également proposé en support pour aller vers une amélioration de l’alimentation au jour le jour, de façon personnalisée. Pour ce faire, l’internaute doit donner quelques informations sur son sexe, son âge, son poids, son mode de vie, etc. Un bilan donne lieu à une recommandation basée sur les calories, mais aussi les macro et micro nutriments, tels que lipides, protéines, cholestérol, vitamines… Le modèle repose sur une formule d’abonnement gratuite et une offre premium payante, permettant de ne pas avoir à dépendre financièrement de la vente des données.

Foodvisor, leader en moins d’un an

En un temps extraordinairement court, Foodvisor, lancée en janvier 2018, est devenu leader en France des applications de coaching nutritionnel. Cependant, la start-up en tant que telle a vu le jour trois ans plus tôt. Ce succès ne doit rien au hasard, car l’application met à la portée de tous un savoir-faire unique en matière de technologie de reconnaissance par l’image, avec une longueur d’avance sur tous les concurrents. Charles Boes, Yann Giret et Gabriel Samin sont les magiciens derrière les algorithmes d’intelligence artificielle. Les trois garçons sont sortis de l’Ecole Centrale de Paris, l’élément féminin, c’est Aurore Tan, diplômée de l’ESSEC. Ils travaillent avec une équipe de quinze personnes, qui doit bientôt doubler afin de mener à bien les nouveaux projets de Foodvisor.

Une belle levée de fonds

La start-up a levé fin 2019 quatre millions d’euros auprès du fonds Agrinnovation et de business angels (dont Atomico Angels, le fonds de Roxanne Varza, directrice de Station F). Il ne faut pourtant pas croire que tout a été si simple. Charles Boes le dit lui-même, la première recherche de financement a été particulièrement compliquée, comme souvent pour de jeunes étudiants ingénieurs passionnés par leur projet, mais moins familiarisés avec les arcanes financiers. Même avec un bon projet, sans réseau, les premiers pas se font parfois à reculons faute d’une préparation adéquate. Mais l’apprentissage se fait : ainsi il a fallu 9 mois pour la première levée de fonds, alors que la seconde a été bouclée en un peu moins d’un mois.

Trois défis de taille

Foodvisor a trois défis à remporter à partir de 2020, atteignables grâce à cet argent frais. Le premier est classique : poursuivre l’amélioration de l’application pour la rendre de plus en plus intuitive pour l’internaute. Le second est d’un autre acabit : parvenir à faire de Foodvisor une marque internationale reconnue dans son domaine, celui de la nutrition et du bien-être. Le troisième est un défi technologique : garder une longueur d’avance sur les algorithmes de reconnaissance d’images de nourriture, base du concept.

Cap sur l’Amérique

La jeune pousse est déjà présente aux Etats-Unis, le lancement officiel a eu lieu en septembre dernier, environ 20% des utilisateurs sont désormais nord-américains. L’application a été adaptée et les USA devraient devenir le marché le plus important pour Foodvisor. Des tests ont également mis en place sur l’Allemagne, l’Espagne et le Royaume-Uni. Même si le succès est déjà là, l’aventure ne fait que commencer ! Bon appétit !

Jeune pousse made in Station F

Foodvisor a fait partie de la seconde promotion du Facebook Startup Garage en 2018, un programme de six mois dans les locaux de Station F et de Naver, programme d’incubation l’année suivante. Apple accompagne également l’entreprise, preuve en est de l’intérêt que ces géants portent à l’idée des 4 jeunes gens. En octobre 2018, Foodvisor lève son premier million d’euros, avec une forte participation de Kima Venture, fonds de Xavier Niel et reçoit également la visite d’un invité prestigieux, Tim Cook en personne, le PDG d’Apple.

Toujours plus…

C’est la technologie utilisée par Foodadvisor dans le projet d’études sur lequel les fondateurs ont travaillé à Centrale. Le deep learning est la capacité automatique d’amélioration du système, utilisée dans le projet pour aboutir à une technologie originale de reconnaissance des aliments quotidiens et des quantités. Avec plus de 20 millions de repas entrés dans l’application et plus de 1200 aliments reconnus, la technologie a de quoi moudre son grain.

V.D.

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