Depuis le 30 décembre 2019, la Chine doit faire face à l’épidémie du coronavirus, dont le bilan s’est alourdi à 1011 morts. Ce problème de santé est devenu un sujet économique. Effectivement, dans un espace où « l’usine du monde » représente 16 % de la production mondiale de richesse, les conséquences économiques de ce virus commencent à se ressentir.
Confinement, mise à l’arrêt des usines, fermetures de certains commerces, le coronavirus a fortement perturbé l’économie chinoise. De nombreuses firmes telles que McDonalds, KFC, Pizza hut ou encore Starbucks ont connu des fermetures d’enseignes dans le pays. L’épidémie a eu également un effet sur les Bourses en Chine avec des chutes de cours d’environ de 10 %. Les experts de la Coface ont souligné cette semaine que l’impact sur l’économie de la Chine dépendra de la durée de la crise sanitaire, mais ils estiment que le virus coûterait un point de PIB au pays.
L’inquiétude se fait également ressentir à l’échelle mondiale, où de nombreux secteurs craignent une crise.
Le secteur du transport et de l’automobile
Dans le transport aérien, le trafic est très perturbé. La compagnie aérienne Cathay Pacific est annoncée en difficulté. Air France, British Airways, Air Canada, Lufthansa, American, United ou Delta, ont suspendu leurs vols vers la Chine. Les ports chinois sont également partiellement interrompus. De nombreux groupes automobiles présents à Wuhan ont dû cesser leurs activités comme le français PS, qui gère trois usines. Le japonais Nissan a rapatrié du personnel de cette ville industrielle. Telsa, spécialisé dans les voitures électriques a indiqué que le coronavirus pourrait suspendre la montée en puissance de sa nouvelle usine à Shangaï.
Le pétrole en baisse
Les mesures de limitation des transports aériens, routiers et fluviaux en Chine ont fait baisser les importations de pétrole. De ce fait les cours de pétrole ont baissé de 20 % en un mois, ce qui inquiète fortement les pays producteurs de pétrole. De l’autre côté, les européens se réjouissent des faibles prix aux stations-services.
« Nous redoutons forcément d’éventuelles conséquences économiques pour la France »
Le ministère de l’économie a annoncé jeudi dernier : « Lorsque la Chine, qui pèse un cinquième du PIB mondial, tourne au ralenti, nous redoutons forcément d’éventuelles conséquences économiques pour la France ». Cette inquiétude est présente, notamment, dans le tourisme. La population chinoise représente 15% de la clientèle étrangère et celle-ci se fait de plus en plus rare dans notre pays. De ce fait, le secteur du luxe est fortement impacté.