Avec un plafond pouvant atteindre 2,5M€, contre 1M€ auparavant, les plateformes de financement en ligne peuvent désormais s’attaquer non seulement à l’amorçage mais aussi au développement.
C’était l’une des mesures majeures des Assises du financement participatif de mai dernier, annoncée par Emmanuel Macron, alors ministre de l’Économie. La reconnaissance de la professionnalisation du secteur, mais aussi un moyen pour les plates-formes de s’imposer comme des acteurs à part entière de l’écosystème du financement.
Et ce n’est probablement pas une coïncidence si deux acteurs français majeurs, Ulule et SmartAngels, viennent de réaliser des levées de fonds conséquentes, respectivement 5M€ et 3,5M€, avec la participation d’acteurs institutionnels (BNP et la MAIF pour les premiers, Allianza pour les seconds).
Une place à prendre
En France, il est relativement simple de trouver quelques dizaines de milliers d’euros pour lancer son projet : «love money» soutenue par une incitation fiscale, business angels, prêts d’honneur, prêts d’amorçage de BPIfrance, concours et subventions… Et, le succès aidant, les fonds d’investissement capables de mettre plusieurs millions d’euros ne sont pas inaccessibles.
Entre les deux, pour des montants allant de plusieurs centaines de milliers d’euros à 1 ou 2M€, les plates-formes de private equity ont désormais un véritable rôle à jouer au service du développement des entreprises et de l’économie réelle.