Je m'abonne

Le défi de Paris 2024 ou la force des territoires


L’ année 2023 se termine et 2024 annonce déjà son lot de défis avec une année où le sport sera Grande Cause Nationale avec  l’accueil des Jeux olympiques et paralympiques à Paris.

Entreprendre - Le défi de Paris 2024 ou la force des territoires

Alors que la capitale est souvent citée, ce sont bien les territoires qui seront à l’œuvre et qui se mobilisent conjointement avec le COJOP (Comité d’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques) pour faire valoir un héritage solide, sportif, culturel et sociétal. C’était d’ailleurs l’objet du séminaire territorial francilien qui a réuni le 20  décembre dernier l’ensemble des Présidents de CDOS ainsi que la Présidente du Comité olympique et sportif francilien. 

Le 10 novembre, Paris 2024 a révélé au grand public le parcours du Relais de la Flamme Paralympique, qui aura lieu du 25 au 28 août 2024, organisé avec le soutien des Parrains Officiels du Relais, Coca-Cola et BPCE. On y apprend que la Flamme sera allumée à Stoke-Mandeville en Angleterre, berceau des Jeux Paralympiques, et arrivera en France à Calais par le tunnel sous la Manche. En France, elle se démultipliera en douze Flammes réparties sur les périphéries de l’Hexagone, qui convergeront vers Paris pour la Cérémonie d’ouverture des Jeux Paralympiques le 28 août place de la Concorde.

Tous les départements seront traversés en Ile-de-France. Tous, sauf un : l’Essonne. À cela, le Président du Comité olympique et sportif départemental, Pierre-Philippe Bureau redit son incompréhension «  cela restera une blessure vive et une vraie plaie pour nous ». On sent la déception et l’émotion. Entouré des autres Présidents de CDOS franciliens et de la Présidente du CROS Ile de France, Evelyne Ciriegi, également Présidente de la Conférence régionale du sport en Ile-de-France, ils ont tous décidé de rester mobilisés et de dédier leur séminaire de fin d’année à l’héritage.

L’héritage, plus qu’une vision, une ambition

Ce mot compte, ce mot résonne comme l’a rappelé avec conviction Raphaël Leclerc, responsable de la mobilisation des territoires pour Paris 2024 : « nous savons qu’après les Jeux, le COJOP va disparaître et ce sera bien aux territoires et à chacun d’entre vous de prendre le relai. Nous savons toute votre implication et nous le disons à chaque fois à l’ensemble des partenaires et des acteurs que nous rencontrons, les territoires doivent être associés et à nos côtés ». C’est une vision partagée avec un héritage qui ne doit pas exclusivement servir l’évènement sportif planétaire mais bien répondre aux besoins d’un territoire francilien en manque d’équipements notamment.

Slimane Tirera intervient à Paris 2024

Un message apaisant et ambitieux car souvent, la réalité du terrain, les enjeux pour les uns et les freins pour les autres amènent des blocages. Pour autant, tous d’accord, organes déconcentrés du CNOSF ou partenaires publics et privés sur cet héritage précieux à léguer et qui doit profiter aux populations locales, à la jeunesse et au mieux-vivre ensemble. Les jeunes comme acteurs du monde de demain et les Jeux olympiques et paralympiques comme bâtisseurs, un message porté par Slimane Tirera, chef de projet engagement citoyen de Paris 2024 qui lors du séminaire est venu compléter les échanges et rappeler l’importance de développer les dispositifs Ambassadeurs 2024. 

De Terres de Jeux à Terres d’enjeux

On compte à ce jour 4591 entités labellisées « Terre de Jeux 2024 » parmi lesquelles 4227 collectivités, 16 régions, 98 départements, 4 collectivités d’outre-mer et 216 acteurs du mouvement sportif dont 111 CROS/CDOS/CTOS.  La dynamique insufflée par l’arrivée des JOP est unique, le travail effectué par toutes les parties à la hauteur du rendez-vous-même si évidemment les obstacles sont présents : on apprend ensemble à marcher et à se donner la main. Les territoires sont les acteurs du sport de demain. Ils le bâtissent aujourd’hui pour mieux le léguer et permettre à toutes et tous de trouver sa place à travers le sport.

La DRAJES par la voix de Virginie Thobor, responsable adjointe au pôle sport, a évoqué l’ensemble des aides et des dispositifs sur le région Ile-de-France positionnant l’emploi, la lutte contre les inégalités et la mixité mais aussi la jeunesse au cœur des actions portés et des projets soutenus.

Le Préfet Marc Guillaume, Evelyne Ciriegi, Eric Quenault

Parce que certes si la Seine-Saint-Denis sera le département le plus « concerné » par ces Jeux Olympiques en accueillant un quart des épreuves et en bénéficiant de 70% des ouvrages crées ou rénovés pour l’occasion, c’est toute la région capitale qui va être une terre promise à un héritage pérenne pour les franciliennes et franciliens.

La Région Ile-de-France sou l’impulsion de sa Présidente Valérie Pécresse finance cet évènement sportif planétaire à hauteur de plus de 240 millions d’euros, destinés notamment à la construction et à la rénovation de nombreuses infrastructures.

Valérie Pecresse et la Ministre des Sports

Sur le terrain, aux inaugurations ou pose de premières pierres, le Vice-Président Patrick Karam le rappelle : la Région Ile-de-France est le 1er financer public après l’Etat avec une ambition partagée : faire émerger une Génération 2024 de jeunes sportifs engagés dans et par le sport avec l’égalité des chances au cœur des préoccupations.

C’est un travail d’équipe long mais nécessaire que tous les acteurs cités ont entamé il y a quelques années. Le temps court et file mais l’histoire s’écrit à l’image de tous les athlètes qui courent derrière le rêve olympique qui au lendemain de Paris 2024 aura gravé les mémoires et sans doute fait naître de belles vocations à un moment où le sport peut être un acteur de paix et un émancipateur dans nos quartiers.

Une vision du monde apaisée et solidaire qui pourrait être un héritage aux territoires et un cadeau offert aux millions de bénévoles qui ne cessent de faire vivre, voire survivre, un sport sociétal et engagé au plus près des publics éloignés et fragilisés.

Le mouvement sportif francilien à la Région

Plus que la force d’un rêve, c’est un défi immense qui se tient au cœur de nos territoires et une infinie reconnaissance à avoir pour la passion qui anime toutes celles et ceux tournés vers la transmission. Une transmission assurée par les 10.000 porteurs de la Flamme Olympique et les 1000 porteurs de la Flamme Paralympique que nous devrons toutes et tous prolonger au lendemain des JOP Paris 2024.

Souad Soulimani

Crédits photo : CROS IDF et Conseil Régional/Aymeric Guillonneau

Lire aussi :
Jeux Olympiques : quand Los Angeles 2028 donne une leçon à Paris 2024
Les bleus en cecifoot : un autre regard sur le sport
Perf’Elite : pour que performance et précarité ne soient plus liées

À voir aussi