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Le développement de qualité de la Chine pourrait remodeler le paysage mondial


Des experts constitués essentiellement des économistes ont réfléchi sur le thème « Développement de qualité, moteur de la modernisation chinoise », au cours d’une table ronde organisée dernièrement par CGTN Français. Ils ont décrypté les démarches chinoises visant à mettre œuvre la modernisation avec ses propres façons. Aujourd’hui, le développement économique de...

Entreprendre - Le développement de qualité de la Chine pourrait remodeler le paysage mondial

Des experts constitués essentiellement des économistes ont réfléchi sur le thème « Développement de qualité, moteur de la modernisation chinoise », au cours d’une table ronde organisée dernièrement par CGTN Français. Ils ont décrypté les démarches chinoises visant à mettre œuvre la modernisation avec ses propres façons.

Aujourd’hui, le développement économique de la Chine suscite une attention particulière à l’échelle mondiale. Le développement de qualité vise l’amélioration de la structure économique chinoise, accompagné d’un changement social profond. Sur le plan économique, la voie de développement de la Chine met l’accent sur l’approfondissement intégral de réformes et d’ouverture, la poursuite d’un développement de qualité et une planification minutieuse des politiques économiques à l’avenir.

Tous les participants à la table ronde mettent en évidence l’importance des réformes et de l’ouverture du pays, qui constituent les moteurs de la croissance économique dans la promotion de la modernisation chinoise. Margit Molnar, chef du Bureau de la Chine au Département économique de l’OCDE, apprécie le niveau de l’ouverture de la Chine au commerce extérieur et aux investissements étrangers et la flexibilité des politiques économiques chinoises, ce qui a stimulé la dynamique du marché et favorisé une croissance rapide. D’après elle, les avancées réalisées par la Chine en matière de réduction des droits de douane et de réduction des barrières dans le commerce extérieur et les investissements étrangers apportent un fort élan à la croissance du PIB national.

A en croire Sébastien Drochon, expert à l’Institut Schiller, les infrastructures font le fondement de l’économie physique. « La force du développement chinois vient principalement de son engagement à investir massivement dans les infrastructures de base », a-t-il ajouté. Il précise que les investissements considérables de la Chine dans son réseau ferroviaire et dans la formation des ingénieurs ont constitué une base solide pour son développement économique de qualité. Ces investissements tournés vers le futur, poursuit-il, accélèrent non seulement le processus de modernisation chinoise, mais contribue également à une croissance constante de l’économie mondiale.

Pour sa part, Zhao Yongsheng, chercheur à l’Académie de l’Économie ouverte de Chine de l’Université de Commerce international et d’Économie de Chine, estime que le passage de la croissance quantitative à la croissance qualitative de l’économie chinoise nécessite des investissements plus importants dans les domaines de la valeur ajoutée, de la haute technologie et de l’économie verte.

D’ailleurs, Margit Molnar pense que la planification de la politique économique de la Chine témoigne de sa vision profonde vis-à-vis des tendances sociales du pays à long terme. Selon cette économiste, malgré le défi posé par le vieillissement de sa population et une croissance économique moins rapide en raison du revenu par habitant élevé, la Chine dispose toujours des marges de manœuvre pour maintenir une croissance économique stable et efficace en mettant en place des politiques structurelles et en réduisant les monopoles administratifs.

Economiquement parlant, le développement de qualité est devenu la nouvelle orientation de l’économie chinoise, ce qui va non seulement remodeler le paysage économique de la Chine, mais aussi exercer un impact significatif sur l’économie mondiale.

Cette table ronde a connu la participation des experts suivants : Margit Molnar, chef du Bureau de la Chine au Département économique de l’OCDE ; Gilles BARISSAT, président de l’IPEM (International Private Equity Market); Sébastien Drochon, expert à l’Institut Schiller ; Zhao Yongsheng, chercheur à l’Académie de l’Économie ouverte de Chine de l’Université de Commerce international et d’Économie de Chine et Wang Kun, directeur du Centre d’études sur les échanges humains Chine-France de l’Université des Langues étrangères de Beijing.

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