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Le fabricant français de blindés Arquus en passe d’être vendu au belge John Cockerill


Le groupe industriel belge John Cockerill négocie avec Volvo le rachat d'Arquus, d'Arquus, le fabricant français de matériel militaire terrestre. Cette opération, si elle se concrétise, marquerait un tournant significatif dans le paysage industriel de la défense en Europe, symbolisant la naissance d'un nouveau géant dans le secteur.

fabricant français de matériel militaire terrestre, dont les bases des canons Caesar et des blindés du programme Scorpion.

Arquus, bien ancré dans le patrimoine industriel français, est connu pour ses contributions majeures aux programmes de défense, notamment les châssis des véhicules blindés Jaguar et Griffon du programme Scorpion. Avec un effectif d’environ 1 200 personnes et un chiffre d’affaires de 550 millions d’euros en 2022, la société détient une place de choix dans le secteur de la défense terrestre.

Créer un champion européen

John Cockerill, sous la direction de Bernard Serin, vise non seulement à renforcer sa présence sur le marché de la défense, mais aussi à créer un véritable « champion européen » dans ce domaine. Avec des ambitions clairement définies pour atteindre un chiffre d’affaires annuel de 1 milliard d’euros et un effectif de 2 000 professionnels d’ici 2026, le groupe belge cherche à positionner de manière unique l’entité fusionnée pour répondre aux besoins évolutifs des gouvernements en France, en Belgique, en Allemagne et dans d’autres pays partenaires.

Coopération croissante entre la France et la Belgique

L’impact potentiel de cette acquisition dépasse les frontières nationales et s’inscrit dans un contexte de coopération croissante entre la France et la Belgique. Cela se reflète notamment dans le partenariat CaMo (capacité motorisée), établi en 2018 pour harmoniser les matériels terrestres et les doctrines militaires des deux pays.

L’intégration d’Arquus dans le giron de John Cockerill soulève d’es’impoortantes questions quant à l’avenir de l’emploi et de la production au sein de l’entreprise française. A suivre.

Alexandre Bodkine

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