Le financement participatif doit se donner une image encore plus professionnelle pour que les investisseurs potentiels soient confortés dans leurs choix.
L’UFC Que Choisir a jeté un gros pavé dans la mare, en affirmant que «le crowdfunding est moins rentable que le livret A». Les acteurs du secteur ont naturellement réagi. Stéphanie Savel, présidente de WiSEED et vice-présidente de l’association FPF, a précisé plusieurs points : «Cette étude porte exclusivement sur le secteur du prêt, très récent sur le marché. La méthodologie révèle des inexactitudes sur plusieurs points. Enfin elle met en cause de façon un peu globale les pratiques des plates-formes».
Des conclusions erronées ?
Le fondateur d’Unilend, Nicolas Lesur, affirme que les conclusions de l’étude sont erronées : «L’UFC Que Choisir avance sans explication claire que le financement participatif sous forme de prêt ne rapporterait que 0,30% par an aux prêteurs. Or le taux de rendement interne attendu de l’ensemble des prêts intermédiés par Unilend depuis 2013, net des défauts, est de 3,63%, très loin du chiffre publié».
Au-delà des imprécisions – pour le moins – des affirmations de l’association de consommateurs, cette polémique devrait conduire les opérateurs de plates-formes à encore plus de professionnalisme, tant dans la sélection des dossiers et la sécurisation des transactions que dans la communication, pour éviter les confusions entre les différentes formes de financement participatif : don, pré-vente, prise de participation (equity) et prêt (crowdlending).