Le fromager français BEL (du nom de son créateur, Jules Bel en 1865), se diversifie et s’oriente désormais vers le végétal et le fruit, tout en conservant son métier de base, le fromage.

Le groupe met à profit ses 150 ans de savoir-faire pour développer un nouveau modèle agroalimentaire, plus sain, éco responsable, profitable à tous.

Bel reste un des leaders du marché des fromages de marque (La Vache qui rit, Kiri, Babybel), et devient aussi un acteur majeur du secteur du végétal et du fruit. Avec sa trentaine de marques aux dimensions internationales, le groupe BEL a réalisé en 2022, un chiffre d’affaires de 3,6 milliards d’euros.

L’objectif du groupe, à travers ses 10 800 employés dans le monde, est d’offrir une alimentation plus saine et plus responsable. C’est pourquoi Le groupe BEL, à travers son Président du Conseil, Antoine Fiévet et sa Directrice Générale, Cécile Béliot, a décidé d’investir et d’explorer d’autres domaines que son métier historique, le fruit et le végétal, en venant empiéter sur les plates-bandes de son « ennemi juré », le groupe Lactalis.

Il y eu, il n’y a pas si longtemps, une première passe d’armes entre les deux groupes, quand BEL a récupéré les 23,16 % d’actions (Lactalis conservant 0,9% du capital), que détenait Lactalis dans l’entreprise en échange du fromage néerlandais Leerdammer, une victoire pour le Groupe BEL, malgré les dissensions entre les propriétaires, trois familles détiennent le groupe BEL (Sauvin et Fiévet d’un côté avec les deux tiers du groupe et la famille Dufort, détenant le tiers restant). 

Une diversification bienvenue

Pour compenser une baisse de son activité première de fromages, BEL profite d’un engouement vers les produits plus sains, pour réaliser d’excellents résultats dans ses branches de produits bio à base de fruits, ainsi que le végétal. Depuis le rachat, l’année dernière de Mont Blanc-Materne, l’offre autour du fruit s’est élargie, notamment sur le secteur RHF (réseau hors foyers).

Le groupe BEL entend doubler ses ventes sur le fruit d’ici 2025, tout en faisant progresser ses ventes sur le végétal grâce avec sa marque Nurishh et en conservant ses acquis sur le fromage, un joli programme, qui pourrait faire les affaires de Lactalis, installé sur les mêmes créneaux et qui lorgne depuis plusieurs décennies sur le groupe BEL, sans succès, jusqu’à présent…