Contrairement au management, qui s’exerce dans le cadre d’une autorité déléguée, le leadership n’est ni délégué, ni attribué. C’est une reconnaissance. Un leader sera reconnu pour sa capacité à :

• Faire grandir son entourage ; il sait inspirer les membres de ses équipes afin qu’ils deviennent, à leur tour, des leaders. C’est au nombre de leaders qu’il a développés qu’on reconnait un vrai leader.
  
  
• Mieux faire travailler les membres de ses équipes, susciter en eux l’envie de collaborer avec lui ; ni mise en scène de son propre égo, ni coercition.
  
  
• Créer des ruptures. Il n’y a pas de leadership quand, comme le font, malheureusement trop souvent, les hommes politiques, on ne gouverne qu’en fonction des sondages d’opinion.
  
  
• Ne pas se chercher d’excuses.
  
  
• Exercer son autorité naturellement. Il n’a nul besoin de titre. Les obstacles sont pour lui l’occasion de trouver d’autres voies.
  
  
• S’entourer de gens très compétents. Jouissant d’une grande confiance en lui, il sait s’entourer des meilleurs sans craindre leur concurrence.
  
  
• Se révéler au travers de sa simplicité, de sa sincérité et de son courage.
  

Un leader partage une vision. Il entraîne une communauté vers de grands horizons et choisit d’abord ce qui est bon pour tous, assume la responsabilité de ses décisions, communique lui-même ses choix et se concentre sur les opportunités plus que sur les problèmes. Il préfère le « nous » au « je ». Il créé le mouvement, en allant ; c’est là, son talent. Il aime apprendre, il aime l’innovation, il sait dépasser les limites de sa zone de confort.

L’intelligence, la lucidité, le sang-froid, une vision stratégique, la capacité de l’expliquer et de la faire partager, l’art de motiver ses équipes, de les conduire et enfin, beaucoup de pragmatisme, sont les atouts premiers d’un leader. Le cheminement prend parfois du temps car le leadership n’est pas inné. Il faut le façonner longuement pour qu’il se révèle, à l’exemple des musiciens ou des athlètes de haut niveau.

À la différence du management dont l’apprentissage a pour but la maîtrise de techniques, le leadership fait appel à des ressorts plus complexes qui mettent en œuvre intelligence et émotion. Il sait importer de l’angoisse et exporter de l’énergie positive.

C’est pourquoi, le leadership n’est pas un statut. Il exige de s’astreindre à une discipline personnelle jamais relâchée car « L’exemple n’est pas une façon d’influencer les autres, c’est la seule », soutenait, à juste titre, Albert Schweitzer.

Comme la conduite des autres exige toujours d’abord une bonne conduite de soi, tous les aspects de la personnalité d’un leader seront orientés vers l’attention aux autres, l’écoute active, la recherche de la confiance, l’élévation permanente par l’enrichissent intellectuel. Vouloir être un leader, quel que soit le domaine choisi, ne repose pas simplement sur l’expression d’un vœu.

Ce rôle exige une discipline quotidienne, sans limite dans le temps, presqu’un sacerdoce !

Alain Goetzmann, Coach et Conseil en Leadership & Management