Jeune pousse créée en 2019, WeWard se développe en Europe à grande vitesse grâce à son application application déjà téléchargée plus d’un million de fois. Yves Benchimol, le fondateur de la jeune pousse, se passionne également pour le Metaverse. Entretien.
Pourquoi certaines entreprises françaises décident de franchir le pas et investissent le métaverse ?
Yves Benchimol : De nombreuses grandes entreprises comme Carrefour ou Ubisoft ont récemment annoncé l’acquisition d’un terrain dans le métaverse. Facebook a décidé de rebaptiser sa société en Meta et investit des milliards pour développer les technologies qui permettront le déploiement des cas d’usage du métaverse.
Les nouvelles technologies et particulièrement la réalité augmentée et la réalité virtuelle laissent présager des applications nouvelles et innovantes qui vont bouleverser nos interactions dans un univers immersif. On y trouve trois grandes catégories prometteuses sur lesquelles la plupart des sociétés qui développent des solutions se penchent :
Dans le domaine du divertissement, le metaverse pourrait offrir une expérience augmentée dans le domaine du divertissement : regarder un film avec un ami à l’autre bout de la planète, jouer à un jeu de société avec un inconnu croisé sur TheSandbox ou même assister à un concert en direct comme si on y était.
Dans le domaine du sport, le metaverse va pouvoir permettre à des coachs sportifs par exemple, de vous faire bouger depuis votre salon. Une société comme WeWard, dont je suis Président, imagine vous donner des bénéfices virtuels dans le metaverse en accord avec votre activité physique dans le monde réel. Nous sommes convaincus que le métaverse développera des facteurs motivationnels à l’activité physique très puissants.
Le métaverse va également transformer le télétravail en permettant aux collaborateurs à distance de bénéficier des mêmes avantages que les employés en présentiel : notamment pour la productivité pendant les réunions, une meilleure inclusion et une aisance d’organisation d’évènements virtuels plus immersifs par exemple.
Certaines entreprises françaises aimeraient figurer parmi les premières à proposer une expérience augmentée de télétravail à leurs collaborateurs. En effet, je pense que le télétravail est certainement le premier cas d’usage qu’ils peuvent imaginer en installant dans le métaverse des « bureaux » virtuels.
Que montre l’intérêt des entreprises pour le metaverse ?
Aujourd’hui, lorsqu’une entreprise française annonce publiquement s’intéresser au métaverse et y investir, elle démontre son agilité et sa capacité d’innovation. Je pense que c’est un formidable levier pour attirer des jeunes talents.
Même si pour le moment aucune utilisation concrète du métaverse ne bénéficie aux clients de ces entreprises innovantes, cela démontre l’adaptabilité de ces grands groupes dans le changement que nous vivons et les places en pionnier dans les innovations à venir.
Je pense que s’y intéresser aujourd’hui est un coup d’avance sur le futur et pourrait vraiment permettre aux entreprises de prendre un virage important suffisamment tôt pour ne pas se sentir dépassées plus tard.
En plus des trois axes domaines évoqués précédemment, je pense que le metaverse et les technologies qui en découlent vont représenter des opportunités hors norme car elles vont permettre de repenser en profondeur la propriété et l’usage des données, la désintermédiation des services et l’émergence de nouveaux modèles économiques redistribuant une part de leur valeur aux utilisateurs grâce à des tokens et des NFTs.
L’avenir montrera probablement que les entreprises qui ont réussi à se transformer et s’adapter grâce aux investissements quelles ont osé mettre suffisamment tôt, auront été les plus gros bénéficiaires du métaverse.
Pour en savoir plus : Emeraude Escape