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Le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky s’offre la Poste britannique


C’est désormais officiel. IDS, la société mère de Royal Mail, accepte l'offre de rachat de 3,6 milliards de livres (4,2 milliards d’euros).

Daniel Kretinsky (Michal Ruzicka/CTK/ABACAPRESS.COM)

L’offre de Kretinsky  prévoit de maintenir le siège social et le paiement des impôts de Royal Mail au Royaume-Uni, de continuer un service à prix unique à travers le pays et de préserver la marque « Royal Mail ».

Royal Mail, privatisée en 2013, a souffert de la baisse du volume de colis, de problèmes de distribution et de grèves salariales. IDS, qui inclut également GLS (sa branche internationale de transport de colis), emploie plus de 150 000 personnes. Malgré des difficultés, IDS a renoué avec les bénéfices, enregistrant un chiffre d’affaires en hausse de 5% à 12,7 milliards de livres pour l’exercice annuel terminé en mars.

Des polémiques au Royaume Uni

Le rachat de Royal Mail par Kretinsky soulève plusieurs polémiques. D’abord, il y a des inquiétudes concernant les intentions de Kretinsky, connu pour ses investissements dans les énergies fossiles et pour avoir réduit les coûts dans les entreprises qu’il possède, ce qui pourrait affecter les emplois et les conditions de travail chez Royal Mail. Ensuite, les syndicats craignent que Kretinsky ne s’attaque aux droits des travailleurs, en particulier dans un contexte où Royal Mail a récemment fait face à des grèves pour des revendications salariales et de meilleures conditions de travail.

Un blocage de la vente est possible

De plus, de nombreux observateurs économiques s’interrogent sur la sécurité nationale, étant donné l’importance de Royal Mail dans l’infrastructure logistique du pays. Le gouvernement britannique pourrait bloquer l’accord en vertu de la loi sur la sécurité nationale et l’investissement. Les critiques soulignent également que la privatisation de Royal Mail n’a pas apporté les bénéfices attendus et que ce rachat pourrait aggraver la situation pour les usagers, notamment en termes de tarification et de qualité de service.

La finalisation de l’acquisition est prévue pour le premier trimestre de 2025.

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