Depuis 2023, Air France KLM a les dents longues et surfe sur les succès. Redevenue une entreprise désirable et rentable, elle poursuit sa route en faisant son marché.
Le groupe va investir 144,5 millions d’euros (avec un consortium réunissant Air France-KLM et les fonds d’investissement Lind Invest et Castlelake) dans la compagnie SAS et prendre, par la même occasion, 19,9 % du capital, devenant l’un des principaux actionnaires, en restant minoritaire… pour l’instant.
Mais le groupe français vise, dans un proche avenir, passer le cap des 25 % du capital, ce qui lui permettrait de devenir actionnaire de contrôle.
Une offre acceptée par SAS
Le conseil d’administration de SAS a déjà accepté l’offre, les gouvernements danois et suédois (premiers actionnaires de la compagnie) ayant aussi donné leur accord. Il faut dire que l’entreprise restait en grande difficulté, à tel point qu’elle avait dû se placer en juillet 2022 sous la protection de la loi américaine sur les faillites (Chapitre 11), autorisant une entreprise en difficulté à ne plus rembourser ses dettes et à continuer, malgré tout, à poursuivre son activité, une situation qui ne peut pas perdurer dans le temps.
Il fallait donc trouver des solutions viables et rapidement (ce qui devrait être réalisé d’ici la fin de l’année 2023). Cette opération devra toutefois attendre le feu vert de la Commission européenne, ainsi que celui du tribunal américain pour sortir du Chapitre 11 de la loi américaine.
Air France-KLM poursuit son marché
L’éclaircie est arrivée grâce à la holding française, basée à Paris, Air France KLM, qui cherche encore à se développer. Le groupe a porté une attention particulière à la compagnie portugaise TAP, en difficulté elle aussi et dont l’État est actionnaire majoritaire. Le gouvernement portugais souhaite se désengager de TAP et serait prêt à céder et à privatiser 51 % du capital de la compagnie. Sur ce dossier, Air France KLM n’est pas seul, Lufthansa, British Airways et Ibéria sont sur le coup. Affaire à suivre…