Dans Le Figaro du 22 janvier, je lis l’article qui fait la promotion d’Eurazeo et partant du capital investissement, il dit ceci : « Le désamour des entreprises pour la Bourse est grandement à l’origine de l’investissement dans les entreprises non cotées. »
Je m’inscris en faux, de désamour à l’égard de la Bourse, il n’y en a aucun. En 2020, on a dénombré 1500 IPO dans le monde, elles ont dans leur grande majorité excellemment bien fonctionné, y compris en France, Matthieu Pigasse ne dira pas le contraire.
Au terme de plus de 400 IPO de PME dont des dizaines sont devenus depuis des ETI, et 6 de sur un total de 10 qui ont remporté le Prix de l’audace créatrice, délivré chaque année par le Président de la République au Palais de L’Elysée, on ne peut pas parler de désamour. Pas plus quand on observe le retour en force des investisseurs individuels à chaque nouvelle introduction en Bourse. Lire l’article du Parisien du 23 janvier : « Les jeunes accros à la Bourse » où celui d’Investir du même jour : « La Bourse séduit de nouveau les particuliers ».
Je comprends l’amertume de la présidente d’Eurazeo après la descente aux enfers d’Europcar le lendemain de son IPO mais elle devrait malgré tout, savoir raison garder !
Quoiqu’il en soit, la seule chose qui compte, c’est que dans le monde entier, il est prouvé que les entreprises cotées avancent plus vite que celles qui ne le sont pas, la Banque de France ne dit pas autre chose.
Pour une entreprise, faire appel public à l’épargne restera toujours la voie royale.
La Bourse lui vaut outre la légitimité du Marché, le financement de sa croissance, la valorisation et surtout la liquidité du patrimoine entrepreneurial et ce, depuis la création de la 1ère Bourse en France en 1540 dans la ville natale de la présidente d’Eurazeo : Lyon.
Louis THANNBERGER
Ancien dirigeant de banque – Président d’IPO N°1