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Le robot home cinema de Keecker


Que diriez-vous d’un robot qui furète dans la maison pour projeter des films sur grand écran, vous faire écouter de la musique en haute définition ou mesurer, à distance, des émissions de CO2 ou la température ?

Entreprendre - Le robot home cinema de Keecker

Que diriez-vous d’un robot qui furète dans la maison pour projeter des films sur grand écran, vous faire écouter de la musique en haute définition ou mesurer, à distance, des émissions de CO2 ou la température ?

C’est parce qu’il cherchait à déplacer sa télévision d’une pièce à l’autre sans être encombré de dizaines de fils que Pierre Lebeau commence à rêver «d’un appareil qui se déplace dans la maison et rassemble plusieurs fonctionnalités domestiques».

Grand écran, enceintes, Skype, projection de présentations professionnelles, capteurs d’informations sur la sécurité de la maison, qualité de l’air… tout est réuni dans ce petit objet ovale. À 36 ans, cet ancien de Google sait «qu’il faut d’abord rêver un projet avant de s’interroger sur la manière de le concevoir».

Formé aux sciences politiques et au commerce en Australie, le trentenaire a sollicité deux ingénieurs spécialisés en électronique. Pour concrétiser son projet, il a convaincu famille et amis d’investir 200.000 € pour créer en 2012 le premier prototype. «Au départ, il n’y avait rien de plus que des bouts de carton assemblés autour d’une batterie».

Mais l’idée est là. Surtout, elle séduit des entrepreneurs chevronnés, comme Jacques-Antoine Granjon, fondateur de Vente-privee.com, et quelques ingénieurs de Lucent qui, pendant 3 ans, travaillent d’arrache-pied. «C’est un objet complexe à fabriquer car il comprend de nombreux composants».

Aujourd’hui, l’entrepreneur peut lancer la fabrication de Keecker grâce à une levée de fonds de plusieurs millions d’euros auprès d’investisseurs institutionnels et privés. Il a même déjà pré-vendu en seulement 3 mois son produit affiché à 1500 euros et récolté 260 000 $ lors d’une campagne de crowdfunding lancée en 2014.

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