Paris, ville olympique ? Peut-être. Mais capitale de l’innovation dans le domaine du sport, certainement ! Ce titre, Paris le doit en grande partie à cette structure sans équivalent, qui veut dynamiser tout un écosystème autour de jeunes entreprises, de grands groupes et d’institutionnels. DigiFood, Mojjo, OuiRun, Fosburit ou encore Gymlib font partie de ces start-up passées par l’incubateur.
Alors que la candidature de la capitale pour les Jeux Olympiques de 2024 fait la Une des médias, Paris veux aussi s’imposer comme une place forte de l’économie du sport. Un secteur qui pèse 35 Mds€, dont 2 Mds€ à l’export et représente 300.000 emplois dont 2.000 à Paris.
Soutenu par Anne Hidalgo et l’Agence de développement économique et d’innovation Paris & Co, le Tremplin est né de la volonté de créer un lieu dédié aux entreprises, aux start-up et aux experts afin de permettre le développement d’une filière économique du sport dans Paris.
Installé au stade Jean Bouin, cette structure s’est imposée en deux ans comme un acteur incontournable, avec une cinquantaine de startups accompagnées et 42 millions d’euros levés depuis la création en avril 2015, dont 22 millions sur la seule année 2016.
350 candidatures
« Le Tremplin permet aux start-up de se développer et à tous les acteurs du sport de s’ouvrir à l’innovation, autour de 5 métiers : l’incubation, les relations grands comptes, l’académie, l’expérimentation, la veille. L’une de nos forces réside dans le partenariat avec des grands comptes, comme la FDJ et Nike, et des acteurs institutionnels, comme l’INSEP », explique son responsable Benjamin Carlier.
Et c’est un succès puisque depuis le lancement, l’incubateur a reçu plus de 350 dossiers de candidatures de projets exclusivement sport. « Nous étudions toutes les candidatures une à une avec la plus grande attention, accompagnés de nos partenaires. Les dossiers les plus intéressants sont présélectionnés et les entrepreneurs sont reçus en entretien lors de comités de sélection. Mais il est important de dire que les start-up qui ne seront pas sélectionnées ne seront pas pour autant exclues de notre dynamique. Nous voulons rassembler et nous continuerons donc d’ouvrir la plupart de nos événements et de nos animations à l’ensemble des startups du sport.» Des ateliers, des thinks tanks, des rencontres sont ainsi organisées régulièrement.
Un business avant tout
Si le secteur est séduisant, la réussite dépend de l’existence d’un véritable modèle économique précise Benjamin Carlier. « Mon principal conseil est de dire que la passion du sport et l’envie de travailler dans ce secteur ne suffisent pas ou ne suffisent plus. Il faut aussi avoir développer de véritables compétences, se distinguer par des qualités professionnelles concrètes, et ensuite proposer de les mettre à disposition du secteur du sport. Pas l’inverse. »
Pour la troisième promotion qui vient de démarrer, 129 candidatures ont été reçues et seules 25 ont été sélectionnées dont 4 étrangères, pour une durée maximale de 3 ans.