Toutes les entreprises ont besoin d’énergie pour poursuivre leur activité. Cependant, les coûts ont spectaculairement bondi au cours des derniers mois, demandant aux professionnels une attention constante et impliquant un changement d’approche stratégique comme de pratiques au quotidien pour rendre supportable cette dépense indispensable.
Qu’il s’agisse d’électricité pour éclairer les locaux ou faire fonctionner machines et appareils, de gaz pour le chauffage ou encore du carburant nécessaire à la mobilité et l’utilisation d’engins agricoles ou d’outils industriels ; toutes les entreprises sans exception ont besoin d’énergie, et subissent de plein fouet chaque augmentation.
Si une part de ce renchérissement peut être répercutée sur les prix de vente, une augmentation de ces derniers n’est cependant pas soutenable sur le long terme, surtout si elle est couplée à une augmentation des tarifs d’autres intrants et à une tendance inflationniste pesant sur les capacités des acheteurs ; ce qui est malheureusement le cas aujourd’hui.
Les entreprises ont malheureusement peu d’influence sur cette augmentation des cours des énergies. Qu’il s’agisse du gaz, de l’électricité ou du pétrole, les prix dérivent en effet de cotations boursières.
Les décisions des acteurs publics, comme les subventions mises en place par le gouvernement français ou l’Union Européenne ; ou la décision de l’arrêt ou de la remise en service d’une partie du parc nucléaire en France ou en Allemagne ont bien entendu un impact, mais qui pèse peu par rapport aux réactions des marchés boursiers face à des tensions majeures réelles ou anticipées. La reprise de la production en Chine après presque deux années d’activité restreint du fait du Covid-19, ou encore le conflit en Ukraine sont à ce titre bien plus impactants, et ces phénomènes s’inscrivant dans la durée, une adaptation des entreprises est plus que jamais nécessaire.
Les entreprises ont longtemps bénéficié d’une énergie relativement bon marché, et pris l’habitude de considérer les factures comme étant à régler sans pouvoir faire autrement. Toutefois, face à l’importance prise par ce poste de dépense, des mesures sont désormais nécessaires. Il convient tout d’abord pour les entreprises d’acheter leur énergie au meilleur prix et au bon moment, les tarifs étant très volatils de par leur nature boursière. Une baisse du poids de ces dépenses peut ainsi devenir un véritable levier de croissance. De plus, une attention constante doit être portée à la consommation de ces énergies, pour en minimiser l’impact sur les résultats finaux. Des outils se développent pour permettre un suivi en temps réel de la consommation, et ainsi de l’optimiser en réduisant les dépenses sans vraie valeur ajoutée.
Une évolution des pratiques est également envisageable, sinon souhaitable. Les enjeux du changement climatique s’imposent en effet à tous, et les entreprises prennent de plus en plus conscience de leur responsabilité face au défi annoncé. Ainsi, opter pour des solutions réduisant la consommation d’énergie de manière globale, comme l’écoconduite dans les transports ou l’optimisation des isolations thermiques permet à la fois d’apporter une contribution à ces enjeux écologiques et de réduire significativement les dépenses en énergie.
Jacques Taurence
