Depuis 60 ans, l’entreprise familiale Gautier, basée en Vendée à Le Boupère (proche de la Roche-sur-Yon) fabrique des meubles, d’abord pour enfants, puis la production s’est étendue à toute une gamme de meubles, fort d’un savoir-faire, transmit de génération en génération.

Gautier prend le chemin inverse de la mode actuelle, le e-commerce ! Aujourd’hui, l’entreprise dispose de 70 magasins ouverts en nom propre avec un objectif de 120 magasins d’ici 5 ans, un développement inverse de ce qui se fait actuellement où le magasin « physique » n’est plus une priorité, ce qui n’est pas le cas chez Gautier, on veut rester traditionnel et pouvoir conseiller directement le client, ce qui, à notre avis, est primordial, et avec le temps, on s’apercevra que le concept de la boutique sera l’avenir… L’international n’est pas oublié, avec des magasins en Arabie-Saoudite et en Côte d’Ivoire. 

Le made in France vendéen

Très fortement engagé dans l’éco-responsabilité, la fabrication reste 100 % française (une production réalisée à moins de 300 km du siège de l’entreprise), malgré une conjoncture difficile, Gautier utilise principalement du bois brûlé, 50% en recyclage et issu de forêts gérées durablement. L’engagement RSE de l’entreprise n’est pas une légende. Depuis les grands incendies de l’été dernier en Gironde, Gautier a racheté le bois brûlé au même prix que le bois sain, en utilisant le cœur du bois encore vert, une démarche responsable et très appréciée de la filière bois.

Un nouveau marché, la seconde main

Gautier investit aussi dans la seconde main, devient nécessaire pour attirer une nouvelle clientèle friande de meubles d’occasion (48% des Français achètent des meubles d’occasion en 2023). Pour ce faire, Gautier a ouvert sa propre plateforme de vente de meuble d’occasion, avec la plateforme izidore.com, une jeune pousse spécialisée dans ce secteur d’activité.

En 2022, l’entreprise Gautier, dont David Soulard (son oncle Patrice Gautier étant le fondateur de l’entreprise) est à la tête, réalise un chiffre d’affaires de 120 millions d’euros avec 750 salariés.

Angelina Hubner