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Les 10 villes où acheter sa résidence secondaire


Parmi les communes françaises à privilégier pour l’acquisition d’une résidence secondaire, 10 villes occupent le haut du panier.  

Entreprendre - Les 10 villes où acheter sa résidence secondaire

Parmi les communes françaises à privilégier pour l’acquisition d’une résidence secondaire, 10 villes occupent le haut du panier.
 

Difficile, en France, de s’offrir la résidence secondaire de ses rêves. Dans les 30 villes de l’Hexagone les plus convoitées, celles qui comptent au moins 6% de résidences secondaires, le prix de la pierre atteint en moyenne la bagatelle de 3.836 €.

Or, le budget moyen pour une résidence secondaire se limite à 105.000 € (Source : À Vendre À Louer), soit de quoi acquérir seulement 32 m². Parmi ces 30 destinations favorites, 10 villes offrent cependant un pouvoir d’achat immobilier plus élevé. MeilleursAgents les a identifiées.

Quels enseignements tirer ?

45 m², c’est le pouvoir d’achat immobilier moyen dans les 10 villes du palmarès MeilleursAgents, contre 32 en moyenne dans les 30 destinations préférées des Français pour l’acquisition d’une seconde demeure.

Premières du classement,

Vichy (Allier) et Narbonne (Aude)

tirent la moyenne vers le haut, avec respectivement 82 et 64 m² de pouvoir d’achat pour un budget de 105.000 €. Vichy permet ainsi d’acheter 50 m² de plus que dans les 30 villes les plus prisées de l’Hexagone (soit 2,6 fois plus) et près de 37 m² de plus que dans la moyenne des 10 villes du palmarès. Pour être sur le littoral, direction Narbonne (2ème) où acquérir en moyenne 64,1 m², soit le double que la moyenne des 30 destinations, 41% de plus que celle des 10 communes du palmarès.

– Près de la mer,

Narbonne (2ème)

remporte la palme de meilleure ville pour l’acquisition d’un logement occasionnel. Avec 64 m², elle offre 2 fois plus de pouvoir d’achat que la moyenne des 30 destinations privilégiées pour l’achat d’une seconde demeure en France.

– Dans les Bouches-du-Rhône,

Martigues (3ème)

s’impose comme la ville la plus intéressante, offre 43 m², soit 52% de plus qu’à La Ciotat.

– Dans les Alpes-Maritimes,

Grasse (5ème)

arrive en tête, avec 40 m² de pouvoir d’achat, soit 45% de plus qu’à Nice et 108% de plus qu’à Cannes.

– Sur l’Atlantique,

La Rochelle (10ème)

s’arroge la 1ère place avec un pouvoir d’achat de 35 m², supérieur de 45% à celui de La Baule-Escoublac.

– Dans l’Hérault,

Sète (4ème)

apparaît comme la meilleure ville pour acheter, avec 42 m² de pouvoir d’achat, soit 1,6 fois plus que La Grande-Motte.

– Dans le Var,

La Seyne-sur-Mer (7ème)

s’affiche comme la commune la plus intéressante avec 38 m² de pouvoir d’achat, soit 37% de plus que Six-Fours-les-Plages.

– Avec 82 m²,

Vichy (1ère),

seule ville du palmarès éloignée du littoral mais appréciée pour ses thermes, offre un pouvoir d’achat 2,6 fois supérieur à la moyenne des 30 villes françaises privilégiées pour l’achat d’une seconde demeure.

Le bon moment pour acheter

Les résidences secondaires sont une composante importante de l’immobilier de la façade Manche-Atlantique. De nombreuses communes littorales comptent plus de 100 résidences secondaires par kilomètre carré.

Depuis le début des années 90, le marché de la résidence secondaire est impacté par des évolutions sociétales : choix de la consommation des vacances plutôt que de la capitalisation patrimoniale dans une résidence secondaire, souhait de diversifier les destinations…

Baisse du nombre de ventes

Ces évolutions se traduisent par une baisse du nombre de ventes. Ainsi, sur le littoral atlantique et de la Manche, le nombre d’appartements achetés comme résidences secondaires a reculé de 7% et -4% pour les maisons. Sur les 10 dernières années, les transactions ont chuté de 25% (Source : Notaires de Bretagne).

«Secondaire par essence, le marché de la résidence de loisirs est très sensible à la conjoncture économique. Si l’activité est ralentie depuis 2007 en volume, exception faite du rebond de 2011 et 2012, le marché haut de gamme semble repartir légèrement depuis quelques mois. Dans l’ancien, sur la façade Manche-Atlantique, nous sommes face à un marché à deux vitesses : hausse des prix sur 5 ans au sud de la Loire et baisse quasi générale au nord.

Les prix du neuf ne cessent de grimper

De même, les stations très prisées, au nord comme au sud, continuent de tirer leur épingle du jeu et enregistrent parfois des hausses significatives : Le Cap Ferret, La Trinité-sur-Mer, Deauville, Carnac, Le Pouliguen, Bénodet, Saint-Lunaire… En revanche, dans le neuf, le prix des appartements continue de grimper, tandis que celui des terrains ne cesse de reculer», note Bernard Drouvin, président du Conseil régional des notaires de la cour d’appel de Rennes.

Résultat de cette baisse structurelle, les stocks gonflent, autant que les bonnes affaires. Ainsi, bon nombre de notaires installés sur le littoral constatent une forte augmentation du nombre de biens à céder. Corollaire ? Une accélération de la chute des prix. Sur 5 ans, la cote des maisons recule dans 40% des villes du littoral. Ainsi, l’île-d’Yeu (Vendée) et Saint-Lunaire (Ille-et-Vilaine) enregistrent des chutes de plus de 30%.

Constat identique pour les appartements  : la moitié des villes est dans le rouge, avec des reculs pouvant atteindre -25%, comme à Perros-Guirec, dans les Côtes-d’Armor. Pour autant, le marché du secondaire continue de représenter 55% des ventes sur le littoral… parfois à prix cassés !

«Nos acquéreurs ne veulent plus mobiliser un gros capital dans une résidence pour 2 mois par an, même lorsqu’ils en ont les moyens. Ils désertent le marché du terrain à bâtir en raison de normes de construction trop contraignantes qui se traduisent par une augmentation des coûts de l’ordre de 20%.

Aujourd’hui, il est plus facile de rénover que de construire, les acquéreurs ont plus de liberté. Conséquence, nous vendons essentiellement des maisons pas très cher, mais bien situées, à proximité des commodités. Les Néo-Bretonnes bénéficient d’un regain d’intérêt après de sévères corrections de prix. Sur le haut de gamme, des micro-marchés persistent, comme à la Trinité-sur-Mer, où les biens se vendent toujours rapidement à des prix qui restent élevés», témoigne Jean Dugor, président du groupement de négociation du Morbihan et notaire à Auray. 

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