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Les auto-entrepreneurs ne veulent pas devenir des salariés !


C'est une chance pour notre économie, qui traduit également la vitalité de l'esprit d'entrepreneuriat dans notre pays.

Gregoire Leclercq, président de la Fédération Nationale des Auto-Entrepreneurs (FNAE)

Grégoire Leclercq, le président dynamique de la Fédération Nationale des Auto-Entrepreneurs (FNAE), a raison. On ne devient pas auto-entrepreneur uniquement par nécessité, même si cela arrive aussi. Beaucoup de ces entrepreneurs individuels sont des indépendants dans l’âme, en quête d’autonomie et de liberté avant tout. Il est rassurant de constater qu’en France, une part significative de nos concitoyens ne met pas la sécurité de l’emploi au centre de leurs préoccupations et est toujours prête à prendre des risques. Ils sont près de 2,5 millions d’actifs en 2023, un chiffre en croissance de 9,8 % par an.

De plus, sur le plan social, les droits attachés au statut d’auto-entrepreneur sont similaires à ceux des salariés, à l’exception des congés payés, bien sûr. La tentation des syndicats de pousser ces travailleurs indépendants à devenir des salariés en requalifiant leurs contrats est une erreur. En Espagne, où cela s’est produit, de nombreuses plateformes faisant appel à ce type d’auto-entrepreneurs devenus salariés ont dû fermer faute de rentabilité. Le mieux est souvent l’ennemi du bien. Vive la liberté d’entreprendre. Et merci à Hervé Novelli, ministre des PME de l’époque, d’avoir su innover en 2009 avec ce statut si novateur. L’histoire lui a donné raison.

Robert Lafont

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