La chronique économique hebdomadaire de Bernard CHAUSSEGROS
En effet, la seconde guerre mondiale a débouché, entre 1950 et 1953, sur la guerre de Corée, alors que, parallèlement, la France s’était engagée dans la guerre d’Indochine qui durera de décembre 1946 à août 1954, guerre à laquelle a succédé, côté américain, la guerre du Vietnam, de 1955 à 1975.
La France a mis fin à sa guerre d’Indochine pour se lancer dans une guerre en Algérie, entre le 1er novembre 1954 au 19 mars 1962, guerre d’indépendance, aussi appelée « événements d’Algérie » qui s’inscrivait dans le mouvement de décolonisation qui affecta les empires occidentaux après la Seconde Guerre mondiale, et notamment les empires français et britannique. Le conflit cambodgien se déroula entre 1978 et 1999, débutant par des incursions des Khmers rouges sur le territoire du Viêt Nam, suivies en retour par l’invasion du Cambodge par l’armée vietnamienne.
En 1982, la guerre des Malouines a été déclenchée par le débarquement des forces argentines sur les îles Falklands qui se trouvent sous domination britannique depuis 1833. Un conflit inédit s’engage alors dans l’Atlantique Sud entre l’Argentine et le Royaume-Uni sur la question de ces îles, celle de la Géorgie du Sud et des îles Sandwich du Sud.
La guerre en ex-Yougoslavie regroupe, en réalité, une succession de conflits dont le plus important, la guerre de Croatie qui s’est étendu d’août 1990 à novembre 1995, en englobant la « Guerre des Dix Jours » en juin et juillet 1991. Et au Moyen-Orient, les conflits opposant Israël à ses voisins arabes, aux palestiniens ou aux groupes terroristes propalestiniens n’ont quasiment pas cessé depuis 75 ans, les périodes plus calmes alternant avec des engagements militaires puissants comme c’est le cas aujourd’hui depuis octobre 2023.
La Russie, à l’époque de l’URSS, a poursuivi une longue tradition de guerres héritée de l’empire tsariste, en intervenant de façon brutale en Hongrie en 1956 ou en Tchécoslovaquie en 1968, puis en s’enlisant en Afghanistan entre 1979 et 1989 face aux moudjahidines, tenants d’un islam rigoriste prônant la charia, avant de laisser les USA s’y perdre à leur tour entre 2001 et 2021. Par ailleurs, la Russie est successivement intervenue durant les années 1990 en Géorgie, en Ossétie du Nord et au Tadjikistan, puis Tchétchénie durant deux campagnes, la dernière s’achevant en 2009. En 2014, elle a annexé la Crimée et le Donbass tout en intervenant dans la guerre civile syrienne.
Une inquiétude qui monte peu à peu
Les conflits qui se déroulent actuellement un peu partout, notamment en Europe et au Moyen-Orient ont des conséquences indéniables sur l’économie française, mais ils en ont aussi sur le moral et l’attitude de nos concitoyens ! Car aujourd’hui, ce qui nous préoccupe énormément, ce sont, d’un côté les événements qui font du Moyen-Orient une poudrière avec des « résonnances » sur le territoire, et la guerre en Ukraine.
Cette guerre, déclenchée le 24 février 2022 et qualifiée par Moscou « d’opération spéciale » destinée, selon ses termes, à « éradiquer le régime nazi de Kiev », inquiète d’autant plus les Français, qu’elle se situe aux frontières orientales de l’Europe et qu’elle s’attaque à un pays aux valeurs proches des nôtres, un pays, qui plus est, qui aurait souhaité intégrer la communauté européenne.
À tous ces conflits armés, il faut rajouter l’ensemble des crises nationales et internationales qui ont contribué aux déséquilibres de nos différent mondes, en Occident, en Afrique, en Orient ou en Extrême-Orient. Rappelons qu’en Chine la période de la Révolution culturelle qui causa, selon les historiens qui ne s’accordent pas sur le nombre de victimes, environ trois millions de morts.
Avec des conséquences autrement moins dramatiques, souvenons-nous des mouvements étudiants, qui en 1968, en France et en Europe, mais aussi aux USA, ont bouleversé les valeurs du capitalisme triomphant et qui ont considérablement fait évoluer les valeurs sociétales. Souvenons-nous également les attentats islamistes assassins commis en Europe et surtout ceux qui ont meurtri notre population. Ils ont aussi, en effet, fondamentalement inquiété nos esprits judéo-chrétiens soudain confrontés à des problématiques religieuses qui ne les concernaient pas compte-tenu de notre histoire et de notre civilisation. Depuis lors, des forces européennes ou Onusiennes ont longuement œuvré en Afrique subsaharienne à contenir les menées ces groupes terroristes, avant d’être chassés du continent noir par suite des menées subversives de la Russie et de la Chine.
La paix est un bien rare, et celle à laquelle les Français aspiraient en croyant avoir résolu les contradictions du « monde d’avant » les deux guerres mondiales du XXe siècle, cette paix à laquelle ils croyaient être parvenus par une éducation meilleure et grâce à une croissance économique assurée, cette paix rare, ils s’en rendent compte, n’existe pas ou est une pure illusion. Ils tombent de haut car la guerre qui a été maintenue hors de nos frontières durant des décennies, se rapproche aujourd’hui de notre France et laisse craindre que nos lendemains soient tout sauf sereins.
Les conflits dont nous sommes aujourd’hui les témoins, apportent avec eux un certain nombre de risques, tant pour l’État que pour les populations civiles.
Car, oui, les guerres, sur notre territoire ou sur ses frontières, sont indéniablement une source de risques majeurs pour notre État, à la fois sur le plan interne et international. Le président de la République française ne cesse d’éveiller les consciences à l’idée qu’une intervention européenne intégrant les armées de notre pays est une alternative qui se précise. La fourniture de munitions et de matériels de guerre semble insuffisante pour arrêter les velléités guerrières des Russes. Une réponse se traduisant par l’envoi de troupes sur le terrain sera considéré par Moscou comme une véritable déclaration de guerre, argument pouvant conduire à une escalade meurtrière. Sans forcément conduite à un conflit nucléaire qui serait mortifère pour l’ensemble du monde, à commencer par les Russes qui en font courir la menace, un conflit élargi notamment au continent européen serait synonyme de grandes pertes humaines et de grandes destructions. Le conflit en Ukraine nous en donne déjà la démonstration.
Il ne faut pas se leurrer, la guerre entraînera d’importantes pertes en vies humaines, qui impacteront notre société, non seulement au sein de nos familles mais aussi dans la communauté tout entière, mais qui sera pour le pays un affaiblissement de sa force de travail et de sa capacité productrice induisant une désorganisation économique qui perturbera les marchés, les investissements et les infrastructures. Les coûts associés à la guerre, y compris par les dépenses militaires, puis celles inhérentes à la reconstruction post-conflit, auront un effet dévastateur sur les finances de notre État.
Les conflits perturbent les activités économiques normales, ce qui entraîne une baisse de la productivité dans tous les secteurs. Les entreprises sont souvent contraintes de suspendre leurs opérations en raison de l’insécurité, de la destruction des infrastructures et de la pénurie de main-d’œuvre qualifiée.
L’instabilité politique et la violence dissuadent les investisseurs nationaux et étrangers de placer leur argent dans le pays en proie au chaos. Cette fuite des investissements réduit les possibilités de croissance économique à long terme et aggrave les difficultés financières du pays. Elle peut résulter de divers facteurs : l’instabilité politique, les conflits armés, les changements réglementaires, les risques économiques, etc. Les conflits mondiaux contribuent notoirement à cet assèchement des sources d’investissement, car les investisseurs cherchent prioritairement à minimiser leur exposition aux régions ou aux secteurs où les risques sont élevés. Ils vont donc déplacer leurs fonds vers des endroits plus stables et sécurisés.
Toutefois, il faut savoir que certains investisseurs verront des opportunités lucratives à s’implanter dans des zones de conflit, notamment dans les industries de la défense, de la reconstruction post-conflit, ou même dans des secteurs économiques spécifiques qui pourraient bénéficier indirectement du conflit, le risque étant qu’ils soient l’objet de controverses éthiques et morales. Mais globalement, la fuite des investissements due aux conflits mondiaux peut effectivement entraîner des conséquences importantes sur les économies des pays en guerre, en réduisant les flux de capitaux, en entravant le développement économique et en exacerbant les tensions sociales et politiques.
Il faut savoir aussi que les guerres entraînent généralement des déplacements massifs de populations qui se font dans un contexte de crises humanitaires, en ayant des conséquences sur les infrastructures sociales et économiques des pays voisins. L’Europe, où que se situent le conflit ou les opérations militaires, sera collectivement impactée. Les États verront diminuer la légitimité de leurs gouvernements, souvent considérés comme responsables de la situation, ce qui entraînera des divisions et des oppositions politiques internes brutales pouvant conduire à des changements de régime. Mais les conflits armés seront également source de déstabilisation des relations entre États, ce qui amplifiera les risques de conflits régionaux ou mondiaux et compromettra un peu plus la paix et la sécurité internationales.
Autre point important dans notre époque conscientes des enjeux environnementaux, les guerres ont, de toute évidence, des conséquences désastreuses sur la pollution de l’air, de l’eau et des sols, la destruction des écosystèmes et la contamination globale du pays par des armes nucléaires, chimiques ou biologiques. Dans l’ensemble, la guerre représente donc un risque significatif pour la stabilité et la prospérité des États, ainsi que pour la sécurité et le bien-être de leurs citoyens.
Mais la guerre expose aussi les populations civiles, les citoyens pris dans leur acception humaine, à une multitude de risques graves, le plus souvent liés à la violence directe. Les civils comptent souvent parmi les premiers morts et les innombrables blessés, dans les actes de guerre sur le terrain et les tirs d’armes à feu, mais aussi par les bombardements, les explosions terrestres de mines, etc. Les images d’archives ou les souvenirs de nos anciens nous permettent de nous souvenir de l’exode qui, en 1940, avait jeté sur les routes de Frances une population apeurée par l’avance des troupes allemandes durant la « drôle de guerre ». Car les guerres obligent souvent les civils à fuir leur foyer pour se protéger, ce qui les expose à des risques supplémentaires, tels que l’absence de logement, la perte de leurs maigres biens, la famine et la maladie.
Face aux armées des envahisseurs, les femmes et les enfants, mais aussi les hommes sont vulnérables aux violences sexuelles et de genre, qui sont malheureusement fréquentes en temps de guerre, ce qui se traduit par des viols, par l’exploitation sexuelle, les mariages forcés et la traite des êtres humains. Il faut dire que les civils perdus dans le désordre d’une guerre, se retrouvent souvent dans des situations où ils connaissent la faim et la malnutrition. L’accès des civils à la nourriture, à l’eau et aux services de santé, entraînant la famine et la malnutrition. On assiste donc à de nombreuses violations des droits de l’homme, telles que les détentions arbitraires, la torture et les exécutions sommaires, qui sont commises par différentes parties au conflit. De ce fait, on peut retenir comme une cause supplémentaire de détresse humaine, les traumatismes psychologiques graves que l’on rencontre chez les civils, tels que le stress post-traumatique, la dépression et l’anxiété.
Dans un monde quasiment en ruines, le sentiment de perte absolue de leur univers se traduit dans l’esprit des citoyens par le spectacle des infrastructures perdues de leur pays. Les écoles, les hôpitaux, les routes et les ponts sont le plus souvent détruites, ou tellement endommagées par les conflits, que plus rien de ce qui faisait leur Nation ne fonctionne.
L’analyse objective de ces risques montrent avec acuité l’importance cruciale pour les gouvernements de protéger les civils des conflits armés. Ils ont le devoir de travailler à la prévention des guerres et des conflits afin de sauvegarder la vie et la dignité de tous les citoyens.
Oui, la guerre présente un certain nombre de risques, c’est également un changement radical de notre mode de vie
La guerre est souvent associée à des périodes de grands changements, que ce soit dans les valeurs sociales, politiques ou culturelles. Cependant, ces changements ne sont pas nécessairement toujours positifs. Pendant les périodes de guerre, les sociétés peuvent être soumises à des pressions extrêmes, ce qui peut conduire à des évolutions rapides mais pas nécessairement souhaitables.
Il est vrai que les guerres peuvent stimuler les recherches d’innovations technologiques et économiques, accélérer les progrès médicaux et créer des solidarités nouvelles entre les individus. Elles peuvent également être un catalyseur pour la lutte contre l’injustice et l’oppression, en mobilisant les citoyens collectivement sur un objectif de défense des idéaux de liberté et de justice. Mais les guerres peuvent également engendrer des conséquences dévastatrices, en renforçant les tendances autoritaires et nationalistes, en nourrissant la xénophobie et la haine envers l’ennemi, et souvent en sacrifiant les droits et les libertés individuelles au nom de la sécurité nationale. Les sociétés peuvent également devenir plus polarisées et divisées, et les traumatismes de la guerre peuvent perdurer pendant des générations. Les exemples français, voire européens, des après-guerres, en 1918 ou en 1944, nous traduisent de façon flagrante ces années où se croisaient désarroi et optimisme, défaitisme et capacité d’entreprise. La crise économique de 1929 aux USA touchera la France et l’Europe dans les années 30. Malgré les efforts des pacifistes, ou la création de la SDN en 1919, c’est en partie les suites de la crise économique née du Krach boursier d’octobre 1929 qui permettra l’émergence du parti nazi en Allemagne et aboutira à une guerre mondiale responsable de près de 60 millions de morts en Europe.
La guerre est souvent associée à des modifications des habitudes dans la société, ce qui peut effectivement créer des opportunités pour certains individus. À titre d’exemple, la demande accrue de biens et de services liés à l’effort de guerre peut effectivement stimuler l’économie et offrir des opportunités d’emploi dans des industries telles que la fabrication d’armements, la construction, ou les services de soutien logistique. Il est cependant important de reconnaître que la guerre entraînera aussi également des conséquences désastreuses, tant sur le plan humain que sur le plan économique. Les pertes de vies humaines, les déplacements forcés de populations, la destruction des infrastructures et des ressources sont autant de conséquences tragiques de la guerre. De plus, la guerre peut créer des tensions sociales et politiques qui peuvent diviser les communautés et perturber la stabilité à long terme.
Alors que certaines personnes peuvent trouver des opportunités pendant les périodes de guerre, il est essentiel de ne pas perdre de vue les coûts humains et sociaux élevés associés à un tel conflit. En fin de compte, la paix et la stabilité sont généralement préférables pour le bien-être général de la société. Car bien que la guerre puisse être un moment de transformation sociale, il est essentiel de veiller à ce que ces changements soient guidés par des valeurs humanistes et démocratiques, plutôt que par la peur, la haine ou le désir de pouvoir. La paix et la coopération internationale sont souvent des fondations plus durables pour l’évolution positive de la société. L’observation de la situation politique autour du conflit au Moyen-Orient et de la guerre en Ukraine et l’analyse des menaces et des provocations des États susceptibles de se lancer dans une guerre ouverte doivent faire l’objet d’une expertise des coûts de toutes sortes et des avantages qui peuvent être attendus d’un conflit élargi.
Les citoyens auront souvent la volonté de combattre les injustices et les errements dont ils peuvent attribuer la paternité à leurs dirigeants. Ils trouveront alors de nouveaux guides pour les accompagner dans des réformes parfois révolutionnaires, pour assainir une société jugée mauvaise et en jeter de nouvelles bases, ou pour écarter les responsables soit des conflits, soit des abus commis durant les conflits.
On peut, sur ce sujet rappeler des images sombres de la France à la Libération, en 1945, avec les épurations, les procès en collaboration et les règlements de compte, pas toujours respectueux des droits individuels. Mais on peut aussi saluer le travail des réformateurs qui ont bâti la 5ème République en rédigeant la Constitution du 4 octobre 1958 et qui ont défini les structures de notre État de droit. Faut-il rappeler les réformes entreprises par Napoléon 1er, lequel, en dépit des jugements justifiés sur sa dictature, avait su jeter les bases administratives toujours en place de notre pays dès le début du XIXe siècle. Le premier Code civil date de 1804 et le code de Procédure civile de 1806, le premier code de Commerce date de 1807, le Code d’instruction criminelle date de 1807, et tant d’autres.
Mais du point de vie de la conduite politique des États, oui, historiquement, les conflits armés ont souvent permis aux États d’asseoir mieux leur pouvoir, d’étendre leur territoire, d’affaiblir leurs rivaux, de sécuriser l’accès à leurs ressources stratégiques ou d’établir leur domination régionale ou mondiale. Il est cependant essentiel de reconnaître que les avantages potentiels de la guerre sont souvent nuancés par des conséquences néfastes, la perte de vies humaines, les dommages économiques, la déstabilisation politique et sociale, ainsi que des répercussions à long terme sur les relations internationales. En fin de compte, la guerre est rarement une solution viable pour les États, et les efforts diplomatiques et la coopération internationale sont généralement préférables pour résoudre les conflits et promouvoir la paix et la prospérité.
Malheureusement, la politique russe en est la preuve, la guerre est souvent perçue comme une occasion pour certains États de poursuivre des objectifs politiques, économiques ou territoriaux. Si l’on s’en rapporte à l’Histoire, avec un « H » majuscule, la guerre a souvent été utilisée par les États pour le déploiement des territoires et de leur influence. Pensons au pangermanisme voulu par Adolf Hitler ! Regardons Wladimir Poutine qui cherche à reconstituer l’empire de la Russie tsariste ! Les conflits armés peuvent souvent servir à unir une population derrière son gouvernement, renforcer ainsi une légitimité et une stabilité qui commence à faire défaut pour le régime en place.
Il faudra bien un jour faire taire Poutine ! Oui, mais à quel prix ?
Les guerres peuvent ainsi être motivées par le désir d’accéder à des ressources naturelles telles que le pétrole, le gaz, les minéraux, etc. Bien que ce soit assez paradoxal, certains États utiliseront la guerre comme le seul moyen de stimuler leur économie, en investissant massivement dans l’industrie de la défense et en mobilisant la main-d’œuvre sur la fabrication d’armes et de munitions. C’est un fait historiquement prouvé que les victoires militaires ont parfois permis de renforcer la « réputation » d’un État en tant que puissance mondiale et dissuader d’autres États de l’attaquer. Ne voit-on pas là l’exemple d’une Chine désireuse d’afficher ses velléités de contrôle sur les mers qui la baignent ? Il est un fait que les guerres peuvent redéfinir les alliances et les relations internationales, remodelant ainsi la dynamique de la politique mondiale.
Mais les États qui s’y essaient peuvent, un jour ou l’autre, être rattrapés par le désordre qu’ils ont contribué à répandre. Ce fut le cas, finalement, pour l’Allemagne nazi, pourtant très puissante, militairement et technologiquement parlant, mais aussi philosophiquement fragile du fait de l’accumulation de valeurs humanistes dépassées. La guerre entraîne des coûts humains et économiques énormes, ainsi que des conséquences imprévues et potentiellement désastreuses. Les opportunités qu’elle offre sont souvent conditionnées par des destructions, des souffrances et des pertes.
En fin de compte, la paix et la diplomatie sont généralement préférables pour résoudre les conflits et promouvoir le progrès mondial.
Il n’en reste pas moins que les Français, en ces jours de printemps 2024 sont partagés entre la peur du lendemain et la colère née des exactions commises partout dans le monde mais aussi sur notre sol.
Peut-être faudrait-il commencer par ramener l’ordre républicain dans les villes françaises, mettre fin à la mise sous coupe réglée de notre pays par les narco-trafiquants. Il ne faut pas se tromper, ces gamins qui tiennent les halls d’immeubles et les coins de rues, assis sur des chaises, le téléphone à la main, sont les petits soldats d’une pieuvre mondiale. Ils sont pourtant visibles, mais on les laisse faire, incapables politiquement de réagir !
Ils sont pourtant le cheval de Troie visible de ceux qui veulent confisquer notre démocratie ! Certes, celle-ci n’est plus ce qu’elle a été. Mais, aussi imparfaite soit-elle, elle mérite qu’on se batte pour elle et que nous mettions un terme aux agissements des mafias mondiales, celles qui captent notre richesse nationale, celles qui nous rançonnent, celles qui nous inondent de cocaïne et de culture subversive, celles qui veulent transformer notre monde en éliminant notre culture historique.
Ne fermons plus les yeux en espérant que le monde va changer, cette chimère n’est plus d’actualité, les informations que nous recevons en continu, nous le rappelle. Prenons notre destin en mains et réaffirmons notre volonté de préserver la démocratie, celle des peuples..et non celles des armes.
Bernard Chaussegros