Si se lancer dans l’hôtellerie grâce à la franchise garantit une reconnaissance internationale et un minimum de clients, l’apport personnel demandé, en revanche, reste conséquent.
Malgré les événements qui ont touché la capitale, la France reste la première destination touristique mondiale par le nombre de séjours de touristes internationaux. 17.000 hôtels sont implantés dans l’Hexagone pour près de 16 Mds€ de CA.
L’hôtellerie tricolore se compose à 50% d’hôtels indépendants pour 35% des capacités d’hébergement, 30% de chaînes volontaires pour 25% des capacités d’hébergement, 20% de chaînes hôtelières intégrées pour 40% des capacités d’hébergement.
Le secteur de l’hôtellerie soutenu par de solides réseaux de franchise compte une trentaine d’enseignes et 3.000 franchisés, avec des chiffres en constante évolution positive. Car si la situation économique a secoué la stabilité avec une baisse du nombre de touristes, l’hôtellerie low cost, en revanche, affiche une réelle solidité à toute épreuve.
La capacité hôtelière reste déficitaire
Surtout, alors que le nombre de visiteurs a doublé en 20 ans, l’offre hôtelière continue de stagner. À Paris, le parc hôtelier se maintient autour des 80.000 chambres, avec un taux d’occupation qui atteint 82% en moyenne.
Entre 2013 et 2014, l’Hexagone a perdu plus de 10.000 chambres d’hôtels, soit une baisse de 1,6%. Il est donc normal que les réseaux se développent. Deux enseignes captent plus du tiers des franchisés, Accor et Louvre Hotels, attirant les candidats par leur rentabilité. Attention cependant, les franchiseurs préfèrent généralement les projets proposés par des hôteliers indépendants ou des cadres de l’hôtellerie.
Le profil type ? Être un très bon gestionnaire, un excellent manager, ne pas redouter l’investissement personnel, disposer d’une grande disponibilité et apprécier le contact avec le client.
Investissement important
Les chaînes disposent d’hôtels en moyenne trois fois plus grands que les indépendants et globalement d’une notoriété qui les avantage. Elles restent également ouvertes toute l’année comparées à beaucoup de saisonniers chez les indépendants (38%). Du coup, elles obtiennent des scores de remplissage plutôt bons.
Le remplissage des hôtels de chaînes est 15% supérieur à celui enregistré chez les indépendants. Bien entendu, il s’agit là de moyennes. Certains réseaux caracolent à plus de 84% de taux d’occupation, tandis que d’autres atteignent péniblement les 55%. Les chaînes fédèrent en France 3.152 hôtels pour 256.632 chambres sous 68 enseignes. Elles y ont une capacité moyenne de 81 chambres par établissement, contre 26 pour les indépendants.
Elles regroupent 79% d’hôtels dans les gammes économiques, 16% en milieu de gamme et le reste (5%) dans le luxe/haut de gamme. Seule une poignée d’enseignes contrôlent le marché. À peine 6 groupes hôteliers ont la main mise sur 89% des hôtels de chaînes. Avec 1.449 unités françaises, AccorHotels domine toujours en couvrant 47% des hôtels de chaînes de l’Hexagone, suivi par Louvre Hotels (racheté par le groupe chinois Jin Jiang) avec 827 adresses, soit 26% de l’offre.
Pour intégrer une enseigne hôtelière, il faut prévoir un important investissement initial, en général plusieurs dizaines de milliers d’euros par chambre : environ 40.000 € par chambre pour les petites enseignes, jusqu’à 150.000 € par chambre pour les plus réputées. Sachant qu’en moyenne un hôtel compte une trentaine de chambres, le calcul est vite fait !
On l’aura compris, rares sont les affaires en dessous de 1 M€. Néanmoins, en misant sur un réseau, le futur franchisé mise la notoriété de la marque, l’emplacement, ce qui enduit la rentabilité… sans oublier la plate-forme de réservations (de préférence internationale), indispensable dans un marché globalisé et concurrentiel.