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Les étrangers participent à 15% dans la création d’entreprise en France


A l’heure de la reprise économique, François Bayrou appelle à « ouvrir les vannes de l’immigration » pour sauver le modèle de retraite français et améliorer la capacité de financement de nos systèmes sociaux. Concernant la création d’entreprise, qu’en est-il ? Quelle est la part des entreprises créées en France...

Entreprendre - Les étrangers participent à 15% dans la création d’entreprise en France

A l’heure de la reprise économique, François Bayrou appelle à « ouvrir les vannes de l’immigration » pour sauver le modèle de retraite français et améliorer la capacité de financement de nos systèmes sociaux. Concernant la création d’entreprise, qu’en est-il ? Quelle est la part des entreprises créées en France par des entrepreneurs étrangers ? Quelles sont les conclusions que l’on peut en tirer ? C’est en interrogeant sa base de données que Legalstart, qui a déjà accompagné plus de 200 000 entrepreneurs, a formulé certaines conclusions sur la création d’entreprise par les étrangers en France.

En majorité, les formes juridiques choisies par les créateurs étrangers sont celles qui sont à responsabilité limitée : les étrangers choisissent des structures juridiques moins risquées et simples à créer telles que la SARL, qui ne nécessite pas de capital minimum ou l’EURL, qui leur permet d’être l’associé unique et donc d’avoir une certaine autonomie. C’est assez logique, vu la complexité du système juridique français et les secteurs d’activités plébiscités. Les Français quant à eux privilégient davantage des formes juridiques leur permettant d’avoir une grande liberté statutaire, des perspectives d’élargissement ou de levée de fonds (SAS, SASU).

A secteurs d’activités constants, quelle forme juridique ?

Les créateurs d’entreprises étrangers sont peu nombreux à s’orienter vers la micro-entreprise, excepté lorsqu’ils se lancent dans le secteur des transports (65% des créateurs étrangers choisissent cette forme juridique contre 48% des créateurs français), le secteur du BTP (38% des créateurs français optent pour la SAS, contre 24,7% des créateurs étrangers).

A contrario, la SASU est plus plébiscitée par les étrangers que par les français qui évoluent dans ce secteur : 40% des créateurs étrangers s’orientent vers cette forme sociale contre 31% pour les créateurs français. Secteur des services aux entreprises : 51% des français choisissent la SASU contre seulement 38% des étrangers ; et 14% des étrangers privilégient la SARL contre 7% chez les français.

Les créateurs d’entreprise étrangers se lancent principalement en région parisienne, à l’instar des français car les entrepreneurs se lancent là où il y a de l’emploi.

Dans quels départements les Européens sont-ils les mieux représentés ?

1. Les Alpes-Maritimes (06) : 50% des étrangers européensLes entrepreneurs italiens et roumains y sont plus présents que sur le territoire national (respectivement 15% en A-M contre 4% de moyenne en France).

2. La Haute-Savoie (74) : 42% des étrangers européens

3. L’Hérault (34) : 35% des étrangers européens

Les départements dans lesquels on compte le plus d’entrepreneurs étrangers sont les départements limitrophes.

Dans quels secteurs ?

En Seine Saint Denis -un département où la part d’étrangers est importante- les créateurs d’entreprises étrangers plébiscitent majoritairement les mêmes secteurs d’activités que les créateurs d’entreprises français : de façon logique, ils choisissent d’entreprendre dans des secteurs en forte demande. Toutefois, si le secteur du BTP est le plus courant chez les créateurs étrangers, il ne représente qu’une faible proportion de la création d’entreprises chez les Français.

La crise du Covid n’a pas vraiment eu d’impact sur les créations d’entreprises par les étrangers. Quels constats ? La part des étrangers qui créent leur entreprise en France est significative. A l’instar des Français, les créateurs étrangers préfèrent évoluer dans des secteurs d’activités où il y a de la demande et lancent leurs entreprises là où il y a de l’emploi. Dans certains secteurs cependant, tel que le BTP, leur part de création d’entreprises est beaucoup plus élevée que celle des créateurs français. Une donnée qui confirme que les français ne sont pas les seuls à faire vivre l’économie du pays, bien que les créateurs d’entreprises étrangers restent prudents lorsqu’ils débutent en France.

En effet, face à la complexité du système juridique français et l’instabilité des secteurs d’activités plébiscités – malgré une forte demande – les créateurs d’entreprises étrangers préfèrent opter pour des entreprises à responsabilité limitée, moins risquées et qui ont vocation à croître. Legalstart, leader juridique des petites et moyennes entreprises les accompagne au quotidien sur l’aspect juridique de la création et de la gestion d’entreprise. Elle répond à leurs interrogations pour les guider vers une meilleure compréhension du système juridique français et une gestion autonome de leurs démarches. Pour Timothée Rambaud, co-fondateur de Legalstart « Alors que des élections approchent, cette étude révèle une donnée significative de l’apport des étrangers à l’économie française. Loin des clichés nous souhaitons mettre en avant ces entrepreneurs qui osent se lancent et génèrent des emplois ».

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