Il est naturellement rassurant que les entreprises trouvent les moyens de se financer. Portés par le numérique, les beaux tours de tables semblent se multiplier. Au risque parfois d’une survalorisation de certains projets…
L’écosystème des fonds d’investissement se porte plutôt bien ! Selon KPMG, le montant des investissements mondiaux au second trimestre 2017 est revenu aux niveaux records du deuxième trimestre 2016 et du troisième trimestre 2015.
Au-delà des chiffres, 2.985 levées pour un montant total de plus 40 milliards de dollars (environ 34 Mds€), la période a été marquée par des tours de table de montants exceptionnellement élevés, comme les 5,5 milliards de dollars (4,7 Mds€) réunis par Didi Chuxing, le concurrent chinois d’Uber, à ce jour la plus grosse opération réalisée au monde de la secteur de la Tech.
Moins impressionnant en valeur absolue, les 502 millions de dollars (428 M€) apportés par Softbank à la start-up britannique Improbable qui rejoint le petit cercle des Licornes, constituent la plus grosse levée de fonds jamais réalisée par une start-up européenne.
La France progresse
De tels montants restent encore inimaginable pour des opérations franco-françaises. Cependant, avec plus de 430 M€ levés – et 54 opérations- ce deuxième trimestre, le secteur enregistre une progression de 19,5 % par rapport aux trois premiers mois de l’année.
Et, autre indicateur significatifs, la période a enregistré 5 opérations supérieures à 30 M€, représentant la moitié des fonds levés : Frichti (30 M€), Algolia (47 M€), Blade (56 M€), Ivalua (64 M€) et Actility (70 M€). Des chiffres qui confirment deux constats. Le premier, c’est que le volant de liquidités disponibles est toujours très important et que les beaux projets trouvent assez aisément les moyens de financer leur croissance, pour peu qu’ils répondent aux critères des fonds, à commencer par un réel potentiel de développement à l’international.
Le second, c’est qu’il ne faudrait pas que cette tendance se traduise par la création d’une bulle, avec des entreprises dont le modèle économique reste à prouver.