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Quels sont les mécanismes du stress ?


Pression au travail ou à la maison, préoccupations financières, soucis de santé, impression d'être débordé... Voici des facteurs de stress qu'il ne faut surtout pas confondre avec le stress. Celui-ci peut prendre en effet des formes multiples qui peuvent avoir soit un impact positif soit un impact négatif sur votre qualité de vie.

Entreprendre - Quels sont les mécanismes du stress ?

Pression au travail ou à la maison, préoccupations financières, soucis de santé, impression d’être débordé… Voici des facteurs de stress qu’il ne faut surtout pas confondre avec le stress. Celui-ci peut prendre en effet des formes multiples qui peuvent avoir soit un impact positif soit un impact négatif sur votre qualité de vie.

Le surmenage constitue bien entendu un stress pour l’organisme. Mais il est parfois difficile de parvenir à changer son emploi du temps ou de privilégier un autre mode de vie. Ce surmenage induit une série de conséquences négatives pour le corps et l’esprit et ne doit donc pas devenir une habitude.

Il engendre également un stress important, qui va généralement au-delà de la simple adrénaline qui permet de se donner un coup de fouet. S’il se prolonge, il peut évidemment mener à un épuisement physiologique qui a des conséquences sur l’état psychologique de la personne.

 

Une histoire de « trop plein »

 Chacun sait qu’en état de stress important dû à un excès de tâches à remplir, il est possible de développer des comportements inhabituels. Ainsi, en fonction de son tempérament, on peut adopter des réactions d’agressivité incontrôlées face à un entourage pas forcément compréhensif, ou au contraire un repli sur soi dû à l’épuisement une fois son travail terminé.

D’autres émotions peuvent aussi intervenir : la colère, l’insatisfaction si l’on ne parvient pas à tout faire de façon correcte, l’énervement à tout propos. Sans oublier cette fatigue qui ne fait que progresser au fil du temps et n’aide pas à se sentir mieux.

Autant dire que parvenir à sortir de ce cercle vicieux est essentiel. Pourtant cela s’avère très compliqué lorsque l’on a des responsabilités importantes, et diverses. Cela peut s’exprimer en termes financiers, par rapport à un nouveau poste, sans oublier la famille qui requiert elle aussi beaucoup d’attention.

Bon ou mauvais stress ?

La définition du stress est souvent liée au concept de performance. Cependant, le lien entre ces deux notions n’est pas si évident et ne trouve pas de consensus. En effet, pour certains individus, le stress est vital à leur performance, il décuple leurs chances de mener à bien ce qu’ils ont entrepris.

C’est dans cette optique que l’on peut entendre certains dire que le stress – ou plutôt le « défi », la « motivation » – est la condition sine qua non de leur réussite socioprofessionnelle. Pour d’autres individus, le stress inhibe leurs capacités et les empêche de mener à bien ce qu’ils ont entrepris.

Dans cette optique-là, une quantité de thérapies anti-stress ont vu le jour sur le marché des services de bien-être. Ici, le stress est l’ennemi qu’il faut combattre à tout prix pour pouvoir accéder à une vie meilleure sous tous rapports. C’est ainsi que l’on parle couramment de « bon » ou de « mauvais » stress. Les origines et les facteurs de stress sont nombreux et les contraintes du quotidien ne sont pas toujours une partie de plaisir. Mais d’où vient le stress exactement ? Et surtout comment trouver les armes pour se défendre contre cette « maladie des temps modernes » ?

Une réponse biologique

« Mal du siècle », « Fléau des temps modernes », le stress fait aujourd’hui partie du langage courant. Le stress n’est pas une maladie, mais la réponse (biologique et psychologique) qui survient chaque fois que l’individu doit s’adapter. Le concept de stress est populaire car universel : il permet en un seul mot de décrire de nombreux phénomènes, traduisant nos difficultés d’adaptation au quotidien.

Stress et travail

Plus d’un quart des travailleurs français (28 %) subissent un stress important au travail.
Les plus stressés sont les travailleurs les plus âgés (les 15/24 ne sont que 22 % à trouver leur travail trop ou beaucoup trop stressant, contre 32% chez les plus de 45 ans), en poste depuis plusieurs années, et ceux exerçant dans le domaine de la vente ou du service à la clientèle (36 % des personnes interrogées se déclarent trop ou beaucoup trop stressées). Le taux de stress au travail en France est conforme à la moyenne européenne (27 %). C’est en Suisse et en Suède que le stress perçu est le plus important (33 %) suivis de la Norvège (31 %). Les niveaux les plus bas ont été enregistrés aux Pays-Bas (16 %), Espagne (19 %) et Grande-Bretagne (20 %).

Le syndrome général d’adaptation

C’est un chercheur d’origine hongroise, Hans Selye, que l’on peut désigner comme « père du stress », lors de recherches sur le syndrome général d’adaptation. Hans Selye a constaté que l’animal et l’homme, soumis au stress, passent par trois stades :

– Une phase d’alerte,

– Une phase d’habituation ou d’endurance,

– Une phase d’épuisement.

Comme l’a si bien écrit Charles Darwin : « Les espèces qui survivront ne sont ni les plus fortes ni les plus intelligentes, mais celles qui auront su s’adapter à leur environnement. »

 

Ne pas confondre stress et stresseurs

On utilise souvent un même mot pour désigner plusieurs réalités. Ainsi, on parle souvent du stress pour désigner en fait les causes du stress : une dispute, une machine qui tombe en panne, un embouteillage. Ce n’est pas du stress, ce sont des stresseurs. Le stress ou la réaction de stress est l’ensemble des manifestations (physiques et psychologiques) qui s’opèrent en nous, à la suite de l’action du stresseur.

De même, qualifier de stress le fait de mal dormir, d’être anxieux, d’avoir des troubles digestifs ou de fumer cigarette sur cigarette est totalement erroné. Il s’agit en réalité des conséquences du stress.

On a l’habitude d’associer le stress à des situations créées par des relations humaines (passage d’un examen, conflit interpersonnel…) mais ce syndrome se manifeste pour tout changement : voyage (choc culturel, décalage horaire), changement climatique (par exemple lorsque l’on sort dans le froid), événement professionnel (licenciement, nouveau travail, changement d’équipe, changement d’école), événement familial ou sentimental (déménagement, mariage, divorce, naissance, décès, nouvelle rencontre, dispute), changement corporel (adolescence, ménopause)…

Les différents aspects du stress

Le mot « stress » recouvre plusieurs aspects :

– Les sources de stress (ou stresseurs),

– Les réactions aux événements stressants,

– Les conséquences à long terme

Mal géré, il représente un incontestable facteur de risque pour de nombreux troubles physiques et psychiques. La réaction de stress est une réaction globale, s’exprimant au travers de plusieurs familles de signes :

Signes physiologiques du stress.

Ce sont des sensations de tensions désagréables, puis de fatigue : accélération du rythme cardiaque, élévation de la tension artérielle, augmentation du tonus musculaire, ralentissement de la fonction digestive, etc.

Signes comportementaux du stress.

  Le stress tend à faire apparaître des comportements « automatiques » d’inhibition ou d’agressivité. Selon le contexte et la personnalité, le stress pourra sidérer, accélérer ou désorganiser les comportements individuels. L’individu se sent « énervé », et selon son tempérament il va extérioriser ou pas son état.

Signes psychologiques du stress.

L’individu stressé se sent « agressé » par l’environnement. Il a globalement tendance à interpréter les événements, à se focaliser sur le problème et à en majorer les conséquences.

Signes émotionnels du stress.

L’apparition d’émotions hostiles (colère, ressentiment, rancoeur, anxiété.) est fréquemment associée au stress.

Le stress, un mécanisme en trois phases

Ces signes évoluent en trois phases :

– Phase d’alarme : l’individu mobilise ses ressources pour faire face.

– Phase de résistance : si les stresseurs persistent, les signes de stress persistent aussi de manière plus discrète et chronique.

– Phase d’épuisement : les capacités de l’individu s’effondrent, il ne peut plus faire face efficacement, les complications du stress apparaissent.

Du stress pour s’adapter

Malgré bien des idées reçues, on peut dire que le stress n’est pas simplement un sentiment de mal être que l’on peut éprouver mais une réaction biologique bien réelle qui se déclenche face à un évènement physique ou psychique.

En effet, au premier stade, à réception du stimulus stressant, notre corps réagit en libérant de l’adrénaline qui va aider notre organisme à s’adapter : augmentation du débit du rythme cardiaque pour mieux oxygéner les muscles et les tissus, libération du sucre par le foie pour s’adapter à la chute du taux qui s’est opérée. Dans certains cas, le stress peut stimuler et nous aider à performer et à être encore meilleurs dans nos activités. Tout dépend de la manière dont on le gère au quotidien. A chacun ses recettes.

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