Préliminaires indispensables
Avant toute chose, le dirigeant responsable des finances de l’entreprise doit définir certains critères qui permettront de faire le bon choix. Une trésorerie positive régulière est la condition sine qua non, viennent ensuite les conditions d’emploi.
En premier lieu, le montant à placer. L’entreprise doit pouvoir répondre à des besoins inattendus et garder une trésorerie de précaution indispensable en dehors du BFR habituel. L’horizon du placement doit également être défini clairement. Plus il est éloigné, plus la rentabilité peut augmenter. Troisième élément indispensable, les conditions et la fiscalité de la sortie. Des questions indispensables à poser à son conseiller expert en patrimoine.
Les solutions et le point de vue de l’expert Arthur Grenier, associé fondateur de Cleerly
Entre un mois et un an
L’entreprise s’oriente vers un investissement très peu risqué, liquide et donc peu rémunérateur.
« Dans ce cas, le compte à terme est une solution à condition de le choisir sans pénalité de sortie. La rentabilité est de 2,2 à 2,7 % bruts actuellement, hors fiscalité. On peut le comparer au livret A du particulier. »
De deux à six ans
L’entreprise n’a pas besoin de liquidité immédiate.
« Un contrat de capitalisation pour personne morale (l’équivalent assurance vie pour particulier) en y logeant des produits financiers différenciés. Pour assurer une certaine liquidité, l’investissement peut s’orienter vers des fonds en euros et des fonds obligataires qui répartissent le risque sur des centaines d’entreprises avec un risque modéré (2/7), et un rendement espéré de 5 % à 6 % nets de frais hors fiscalité.
Notre proposition repose aussi sur un contrat d’assurance luxembourgeois, avec un minimum de 200 000 euros, un risque limité (1/7), et un rendement garanti de 4,5 % nets de frais, versé en fin d’année. Sans pénalités de sortie, seuls les fonds en euros sont liquides. »
Sur le long terme
Les produits structurés sur action(s) permettent d’espérer des rendements entre 8 et 10 %, voire plus. Encore faut-il ne pas avoir besoin de l’argent placé rapidement, l’objectif étant clairement la capitalisation.
L’idée d’investissement
« Une solution peu connue, dont le rapport rendement/risque est excellent. L’entreprise achète de l’usufruit de SCPI immobilier commercial (pierre papier) sur une durée de cinq ans avec une forte décote. Les avantages sont multiples. L’usufruit est amortissable comptablement et crée du déficit fiscal. Le taux de rendement interne est très élevé, de 12 à 22 %. La sécurité est bonne, le principal risque est la baisse de loyer et non pas la baisse du prix des murs. Enfin, cela engendre des revenus stables et réguliers. »