Bras armé de la politique industrielle du gouvernement, le Conseil national de l’industrie est présidé par le Premier ministre et dirigé par le fondateur et ancien président de Sanofi. Son objectif premier est de mettre en œuvre des pactes entre les entreprises d’une même filière.
Comme le constatait Jean-François Dehecq Jean-François Dehecq, vice-président du Conseil national de l’industrie, en présentant le rapport annuel d’activité du CNI : «La politique industrielle est revenue au cœur des politiques publiques mais n’a pas encore acquis toute sa dimension transversale. Aujourd’hui, la reconquête industrielle doit mobiliser toutes les politiques publiques impactant l’industrie : éducation, emploi, énergie, fiscalité et simplification».
Dans ce cadre, le CNI a proposé que «l’accélération de l’investissement productif soit un objectif commun à tous les pouvoirs publics intervenant dans la décision et la mise en œuvre des investissements», notamment autour du plan «Industrie du futur». Le vice-président du CNI a également pointé un problème potentiel : «Les difficultés de recrutement de l’industrie pourraient créer une situation critique où la désindustrialisation s’auto-entretiendrait par le manque de renouvellement des compétences.
La reconquête industrielle en France a besoin d’une politique de formation initiale et continue et d’une politique d’aide à l’accès à l’emploi plus cohérente et articulée avec les leviers de la politique industrielle». Jean-François Dehecq a enfin précisé : «Les politiques offensives doivent prioritairement cibler le tissu productif des ETI, PME et TPE, en définissant des mesures qui leur sont adaptées, car elles sont les plus créatrices d’emplois industriels en France». Un constat que nous ne pouvons que partager, mais qui suppose des mesures concrètes. À suivre…