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Les sirops Monin veulent conquérir la planète


L’entreprise Monin, fondée en 1912 à Bourges, championne des sirops haut de gamme, mise sur l’export pour son développement. Après une période difficile due à la crise sanitaire (-20 % de son chiffre d’affaires, passant de 330 millions d’euros à 260 millions d’euros), la grande majorité de son CA étant...

Entreprendre - Les sirops Monin veulent conquérir la planète

L’entreprise Monin, fondée en 1912 à Bourges, championne des sirops haut de gamme, mise sur l’export pour son développement.

Après une période difficile due à la crise sanitaire (-20 % de son chiffre d’affaires, passant de 330 millions d’euros à 260 millions d’euros), la grande majorité de son CA étant réalisée dans les bars et les restaurants, l’entreprise familiale repart de l’avant avec des projets sur l’export, le cheval de bataille de la société depuis de nombreuses années.

Un héritage familial

Très fidèle à la tradition et à son héritage, Monin n’arrête jamais de créer, et dispose désormais d’un portefeuille de produits unique, sept gammes de produits dont ses fameux sirops, mais aussi des préparations spécifiques aux fruits, des sauces, ainsi que des liqueurs, le premier cœur de métier de l’entreprise. Pourtant, dans les années 1980, l’entreprise familiale était en grande difficulté et c’est le petit-fils, Olivier Monin (diplômé d’une école de commerce), alors âgé seulement de 28 ans, qui trouvera la solution. Il quitte son travail de banquier à Chicago et reprend les rênes de la société.

Son père était prêt à vendre l’entreprise sans son arrivée et ce fut la bonne idée. Il va supprimer la fabrication des liqueurs et restructure en serrant les cordons de la bourse. C’est aussi lui qui s’oriente vers l’international, fort de son expérience à Chicago. Dans les années 1990, le chiffre d’affaires était de plus de 90 % réalisé en France, en 2023, ce n’est plus que 20 % et 80 % à l’international. Monin représente plus de 130 saveurs différentes et dans 20 formats différents, de quoi satisfaire le monde entier.

La société familiale berruyère, dirigée depuis 1992 par Olivier Monin, est l’une des très rares entreprises françaises ayant beaucoup misé sur l’international. Elle dispose de nos jours de deux usines en France et de trois à l’étranger, aux États-Unis (en Floride), en Chine et en Malaisie. Monin possède aussi un bureau à Dubaï.

Les produits Monin sont présents dans plus de 160 pays, avec plus de 900 salariés. Le siropier Monin est un bel exemple du savoir-faire à la française, et sa faculté à s’être adapté avec succès à l’exportation de ses produits démontre qu’en affaires, tout est possible, il suffit d’avoir la volonté et d’y croire et d’avoir, bien entendu, à la tête, un dirigeant de la trempe d’un Olivier Monin. Imaginez-vous qu’au moment de la reprise, le chiffre d’affaires n’était plus que de 8 millions d’euros, et qu’il va exploser à 330 millions d’euros, avant la crise, sous l’impulsion d’Olivier Monin, troisième génération à la tête de la société.

Angelina Hubner

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