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Les start-up du recyclage sortent du bois


Les préoccupations environnementales sont devenues inévitables, l’économie circulaire et le secteur du recyclage ont le vent en poupe, et les entrepreneurs l’ont bien compris !  

Entreprendre - Les start-up du recyclage sortent du bois

Les préoccupations environnementales sont devenues inévitables, l’économie circulaire et le secteur du recyclage ont le vent en poupe, et les entrepreneurs l’ont bien compris !
 

Bonne nouvelle, les enjeux environnementaux, qui occupent une part de plus en plus importante dans la société, sont porteurs de nouveaux business !

De plus en plus d’entreprises ont d’ailleurs compris l’intérêt de ce secteur d’avenir, porteur d’innovations, et souhaitent en faire leur credo. 

Le secteur est structuré autour de PME, 52% du marché, avec un maillage relativement serré du territoire, même si les régions parisienne et lyonnaise élargies à la Bourgogne et à la Haute-Normandie concentrent logiquement 40% des implantations, pour des effectifs en hausse de 1,8% sur 1 an. Le secteur progresse donc sensiblement, avec un CA de 9 Mds€. De quoi aiguiser l’appétit des porteurs de projets et de leurs innovations.

Jeunes pousses dynamiques en quête de réussite

Forte de sa formation universitaire et de ses d’écoles d’ingénieurs, la France dispose d’un terreau favorable. À cela s’ajoute un écosystème favorable pour la création d’entreprises (incubateur, pépinière, business angels, fonds d’investissements) dans un secteur propice, d’autant que les défis en matière de développement durable suscitent des vocations. «On sent un dynamisme et une capacité à innover que beaucoup de pays nous envient.

Les entreprises qui se lancent et réussissent sont celles qui disposent de technologies de rupture pour un marché bien identifié. Elles le doivent à leur savoir-faire mais également à leur capacité à faire connaître leur technologie et à fédérer autour d’elle des soutiens», rapporte Stéphane Berstein, cofondateur d’Actine Stratégies, agence de conseil en communication durable. La France s’illustre particulièrement bien dans ce domaine.

«Le recyclage est un terme trop restrictif, il faut davantage parler du marché de la récupération et de la valorisation. La France compte déjà de nombreuses jeunes pousses, PME et ETI, dont certaines sont déjà des championnes industrielles.

Le pays compte des grands groupes dans les secteurs de l’environnement, de l’énergie, du traitement de l’eau, des transports, du numérique. Pourtant, il est nécessaire que le dynamisme des jeunes pousses, PME et ETI ait davantage de support des grands comptes, afin qu’elles ne soient pas seulement cantonnées à des tests de validation de technologies».

Synergies industrielles

En effet, les jeunes pousses rencontrent encore des difficultés à trouver des financements après la phase d’amorçage, d’où la nécessité de renforcer les collaborations entre jeunes pousses, PME, ETI et grands groupes qui ne voient pas toujours les synergies industrielles possibles.

«Ce qui manque, ce sont de véritables commandes des grands donneurs d’ordres privés et publics, accélérateurs de succès pour ces pépites», déplore Stéphane Berstein.

Certains secteurs sont pourtant très porteurs, qu’il s’agisse du Biogaz, de la protection des mers et des océans, de la revalorisation des plastiques… où s’illustrent déjà des entreprises grâce à des concepts novateurs, à l’image d’AP2R qui vient de lever 15 M€ et qui devrait devenir un acteur incontournable dans la production de matières plastiques recyclées issues de la séparation triboélectrique avec une solution qui offre un taux de pureté de 99% dans la séparation des plastiques en mélange. Et elle n’est pas la seule !

Cryo Pur présente une technologie de rupture pour la production de biocarburant à partir de déchets organiques, tandis qu’Ecoceane conçoit des navires de récupération uniques au monde qui ramassent les déchets solides et liquides flottants.

La France dispose déjà de belles réussites, celle de Paprec notamment, spécialiste du recyclage et de la valorisation des déchets de l’industrie et des collectivités, au CA colossal de 900 M€.

«Le recyclage sera un grand marché du XXIème siècle. Il est appelé à un grand avenir. Attention cependant pour les nouveaux entrants, c’est un métier d’industriel très capitalistique qui nécessite de lourds investissements. Sur certaines niches, comme le recyclage des composites ou une offre de services différenciés… les jeunes pousses peuvent trouver leur place et devenir de belles PME du secteur», confie Jean-Luc Petithuguenin, fondateur du groupe. Un état des lieux encourageant qui, on l’espère, participera à l’essor de milliers de futures Paprec !

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